Côte d'Ivoire : Affectation des nouveaux bacheliers dans les grandes écoles privées, Adama Diawara partage les critères avec les fondateurs pour les prochaines rentrées universitaires
«L'enseignement supérieur privé occupe une place de choix dans le système éducatif ivoirien. Quand on prend le dernier annuaire statistiques de l'Enseignement supérieur qui date de 2019, le prochain sera pour bientôt, on a 249420 étudiants en Côte d'Ivoire. La part de l'Enseignement supérieur privé était de 45%. Pratiquement la moitié se trouve au privé ».
Adama Diawara ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a fait ces précisions hier à l'occasion d'une cérémonie de remise des homologations aux fondateurs des universités et grandes écoles privées et a affirmé que ce pourcentage ira croissant parce que ces dernières années les bacheliers qui arrivent sont affectés dans le privé.
«L'année dernière on avait 101 mille bacheliers, il nous restait 77900 qui se sont préinscrits sur notre plateforme d'orientation. Quand on a regardé les capacités d'accueil des universités publiques on ne pouvait orienter qu'environ 22,6% de 77900. Tout le reste a été affecté dans les établissements privés. On a forcé pour qu'au niveau du public nous ayons 30%. Mais le gros volume a été affecté au privé », a expliqué, Adama Diawara.
Vue la place de choix qu'occupe l'enseignement supérieur privé, pour le ministre il est nécessaire que l'enseignement supérieur privé ait une qualité de ses infrastructures, de ses équipements notamment les filières scientifiques et technologiques et les offres de formation doivent être à la hauteur de ce que l'Etat attend des fondateurs.
Adama Diawara a insisté sur la qualité des enseignants, parce qu'il est inconcevable qu’un titulaire de BTS enseigne les élèves des classes de BTS.
«La qualité des enseignants. On a des cas qui sont malheureux. Quand on a au niveau d'une formation de BTS des enseignants qui ont le niveau BTS, c'est le début de la catastrophe. Comment voulez-vous enseigner des hommes qui ont le même niveau que vous. Parmi eux s'ils y en a qui sont brillants c'est qu'ils en savent que vous », a-t-il déploré.
En clair, les structures doivent répondre aux exigences de l'Etat. Le ministre a annoncé que dans les prochaines années les conditions d'ouverture d'une école supérieure privée seront rigides.
«Pour ouvrir un établissement privé, il faut avoir l'autorisation de création, l'autorisation d'ouverture, ensuite l'homologation habilitation de diplômes, l'accréditation de l’offre de formation », a précisé M. Diawara.
Les résultats du bac ont été proclamés il n'y a pas longtemps, la plateforme du ministère pour la réinscription des nouveaux bacheliers vient d'être ouverte. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique rappelle aux nouveaux bacheliers et à leurs parents que leurs enfants ne pourront aller s’inscrire que dans les établissements autorisés et dans les filières homologuées par la Commission de reconnaissance et d'équivalence des diplômes.
Lors de la cérémonie, 18 universités et grandes écoles privées ont reçu les arrêtés d'homologation de 102 filières. Adama Diawara a rassuré les fondateurs d'établissements privés que le Gouvernement est en train de travailler sur des nouveaux textes.
«Un nouvel arrêté sur l'autorisation de création qui est en préparation, un nouvel arrêté sur l'autorisation d'ouverture qui est en préparation qui ira de paire avec l'accréditation de l’offre de formation. On donnera la liste des diplômes autorisés dans les établissements privés », a-t-il mentionné.
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a profité de l'occasion pour dire ses vérités aux fondateurs des universités et grandes écoles privées qui délivrent les diplômes de doctorat .
«Il n'est pas question que dans vos établissements privés vous fassiez le doctorat. C’est hors de question. Les doctorats seront délivrés à l'intérieur des écoles doctorales. Il est hors de question que les écoles privées délivrent des doctorats », a-t-il prévenu.
Le ministre a également indiqué que les universités publiques ne délivreront plus les doctorats et a enfin demandé aux fondateurs de se mettre au travail, car tous les établissements privés, toutes les grandes écoles et les universités privées seront évalués prochainement.
Les critères d'évaluation sont au nombre de cinq. Il s'agit de la qualité des infrastructures, des équipements, des enseignements, du rendement interne, du rendement externe (le taux d'insertion professionnelle des étudiants qui sortent de l'école).
«Les affections des nouveaux Bacheliers se feront en fonction des notes obtenues. Si vous êtes bien classé, vous aurez suffisamment de bacheliers affectés. Il y aura une note minimale éliminatoire si votre notre est en dessous de cette note minimale vous n'aurez pas d'affecter. L'affectation des bacheliers déchaînera un peu moins de passion », a conclu, M. Diawara.
Wassimagnon
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