Centrafrique : Le géant français Castel accusé de financer les rebelles de l'UPC pour protéger « ses intérêts »
Ali Darassa, chef de l' UPC
Pour protéger ses intérêts , une filiale du géant français Castel aurait financé des groupes armés.
L’'ONG américaine The Sentry a révélé l’existence d’un accord « tacite »entre la Sucrerie Africaine de Centrafrique (SUCAF RCA), filiale du Groupe Castel, géant de l’agroalimentaire et des boissons et l’ UPC,l’un des puissants groupes armés qui contrôlent le pays.
Dans son rapport de 49 pages rendu public ce mercredi , l'ONG américaine, spécialisée dans la traque de l'argent sale accuse la Sucrerie Africaine de Centrafrique (Sucaf RCA), filiale de la Société d'organisation, de management et de développement des industries alimentaires et agricoles (Somdiaa), elle-même contrôlée à 87% par le géant viticole Castel, d’avoir négocié un arrangement sécuritaire avec notamment l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC)pour sécuriser l’usine et les champs de canne à sucre et "tenter de protéger le monopole de la société", ce qu’elle dément.
Ainsi , le géant de la bière qui génère des milliards de dollars de chiffres d'affaires par année aurait fait la sourde oreille malgré le fait que ses agents ont eu connaissance des brutalités extrêmes commises à l’encontre des civils.
La SUCAF et la société mère à Paris "ont été régulièrement informés des violations flagrantes des droits de l’homme commises par l’UPC. Malgré cette connaissance, l’enquête révèle que la direction de la SUCAF RCA a continué à fournir un soutien financier et logistique à des groupes criminels (principalement, mais pas exclusivement l’UPC) pendant plus de six ans, contribuant ainsi à alimenter le conflit armé en République centrafricaine", déplore le rapport.
L'accord financier aurait profité au chef de la milice, le général autoproclamé Ali Darassa, ainsi que l’ancien coordinateur politique de l’UPC et actuel ministre de l’Élevage et de la Santé animale Hassan Bouba, précise l'ONG.
Pour l’heure , l’entreprise française n’a pas encore réagi à ces accusations.
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire