Cameroun : Affaire Camus Mimb, les avocats dénoncent un déni de droit
Hier se tenait devant le tribunal de première instance de Douala- Bonanjo, la troisième audience de l'affaire impliquant la jeune Malicka dont les photos dénudées ont été publiées sur les réseaux en juin dernier.
En cause, deux hommes. L'un Martin Camus Mimb journaliste et patron de médias. L'autre Wilfried Eteki Otabela entrepreneur camerounais.
Ils sont soupçonnés d'avoir publié une sextape en juin dernier.
Les deux prévenus sont poursuivis pour proxénétisme, publications obscènes, diffamation, propagation de fausses nouvelles et cybercriminalité.
Statuant sur la demande de mise en liberté provisoire et liberté sous condition introduite par les avocats, le tribunal a rejeté la demande estimant qu'elle était prématurée.
Un rejet que déplore l'avocat des prévenus qui dénonce un déni de droit.
" J'ai l'impression que nous ne sommes pas devant un tribunal qui respecte les règles. On a l'impression de lire autre chose que le droit. Depuis que je fréquente les tribunaux, c'est la première fois que j'entends dire qu'une demande de liberté provisoire est prématurée. Les magistrats s'amusent avec la liberté" , a affirmé devant les médias Patrice Oum avocat des prévenus.
Ce refus de mise en liberté provisoire fait jaser. De nombreux avocats soutiennent que la liberté est le principe et la détention la règle.
Les faits
Malicka Bayemi, la jeune fille de 24 ans dont les images dénudées ont été publiées sur les réseaux sociaux a présenté sa version des faits.
Revenant sur la journée du 14 juin, elle raconte que Wilfried Eteki est "son ami" précise-t-elle.
Après être venu la chercher. Il va l'amener dans le bureau du journaliste en la présentant comme "sa lumière".
Une fois restés seuls, le journaliste va lui faire des avances sexuelles en lui demandant ensuite de lui " sucer le sexe".
Wilfried Eteki reviendra plus tard tenant dans les mains une bouteille de Jack Daniel's, va-t-elle poursuivre.
Alors qu'elle tient en haleine la salle, Malicka Bayemi va solliciter une pause pour aller faire ses besoins naturels.
L'audience sera suspendue et renvoyée au 8 septembre prochain pour "régularisation" de la collégialité.
Mais, les avocats des prévenus sont très ulcérés par ce nouveau refus de mise en liberté provisoire et liberté sous condition.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-joindre la rédaction camerounaise de Koaci au (237) 691 154 277 ou Cameroun@koaci.com.
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