Burkina Faso : Arrestation de Pascal Zaida pour atteinte à la sureté de l'Etat, des voix s'élèvent pour sa libération
Pascal Zaida, coordonnateur du CED (pH)
Une vingtaine d’organisations ont exigé la libération de Pascal Zaida, coordonnateur du Cadre d’Expression Démocratique (CED), interpellé le 13 août par la police à son domicile, suite à une conférence de presse au cours de laquelle il a fustigé la gestion du pouvoir.
Selon ces organisations, Pascal Zaïda est accusé ” de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État, d’incitation à la rébellion et de déclaration subversive”.
Des charges, qu’elles jugent « somme toute, ahurissants pour une simple conférence de presse au cours de laquelle le leader d’OSC n’a fait que dépeindre le sombre tableau de la situation nationale caractérisée par l’insécurité, par la vie chère avec son corollaire des déplacés internes et de la paupérisation continue des populations ».
« A l’image des charges, les conditions d’arrestation de notre camarade interpellent et inquiètent les bonnes consciences qui ont toujours cru au processus de construction d’un Etat de droit. En effet, pour quelqu’un qui n’a jamais dérobé à répondre à une convocation à lui adressée, on a assisté à une descente musclée au domicile de Pascal Zaïda d’une unité de police spécialisée dans la répression des grands délinquants dans les centres urbains », selon le communiqué des OSC membres du MP3, le mouvement populaire du 3 juillet.
« A la lumière des cas similaires précédents, le MP3 constate avec amertume un regain de violations flagrantes des libertés fondamentales des citoyens et une tentative désespérée du pouvoir MPP de museler les libertés d’expression des citoyens. C’est aussi une tentative de répandre la peur par l’intimidation en recourant à la police de l’Etat pour réduire davantage l’espace civique et réprimer la voix des citoyens exigeant un minimum de sérieux dans la gouvernance actuelle », estime le MP3.
C’est pourquoi ces organisations ont exigé « la libération immédiate et sans condition de Pascal Zaïda détenu pour avoir exercé ses droits d’expression, l’arrêt des répressions contre ceux qui critiquent la gestion chaotique du pouvoir et l’arrêt des velléités du rétrécissement de l’espace civique et le respect des droits de l’homme ».
Selon le MP3, « si le gouvernement souhaite la réconciliation nationale qu’elle chante de ses vœux, il doit impérativement mettre fin aux mesures répressives et faire tous les efforts possibles pour éviter que la crise de confiance ne s’aggrave ».
Boa, Ouagadougou
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