Ghana : Grognes contre la vie chère et messages au gouvernement
Des manifestants à Accra (ph)
Des milliers de ghanéens réunis sous la bannière #FixTheCountry ont manifesté hier mercredi dans les rues d’Accra au Ghana pour protester contre la vie chère, le chômage et la corruption dans le pays. Ils promettent d’étendre leurs manifestations dans d’autres villes à l’intérieur du pays.
La date du 04 août choisie par les organisateurs pour la manifestation a coïncidé avec la journée fériée en mémoire des pères fondateurs du Ghana. En sortant dans les rues, les manifestants du #FixTheCountry entendent faire pression sur les autorités ghanéennes pour qu’elles prennent leurs responsabilités pour créer des emplois pour les jeunes, améliorer les soins de santé et les normes d'éducation et réduire le coût de la vie.
Vêtus de rouge et de noir, les manifestants partis de la place Obra Spot à Kwame Nkrumah Circle ont arpenté plusieurs de la capitale avant de chuter à la place de l’indépendance Black Star Square. Ils ont scandé des pancartes portant des inscriptions telles que « #FixOurEducation System now, Une nouvelle constitution maintenant, Justice pour Kaaka, Si le Ghana était votre propriété personnelle, le dirigeriez-vous comme ça ? » et une autre qui dit que le gouvernement « paye les gens pour qu'ils travaillent sans parler ».
Les organisateurs n’ont pas fait une déclaration officielle mais ont estimé que les pancartes scandées sont une pétition suffisante à l’adresse des autorités du pays.
Le Président Akufo-Addo qui a été réélu en décembre 2020 pour un second et dernier mandat est confronté à une crise financière accentuée par la crise sanitaire de la Covid-19.
Le front contre la contestation
Au cours des derniers mois, les ghanéens se sont tournés vers les réseaux sociaux pour exiger de la part du gouvernement une bonne gouvernance et de meilleures conditions de vie. Le plaidoyer #FixTheCountry, qui a été lancé en mai dernier, a recueilli un écho favorable auprès des jeunes qui profitent par ce canal pour exprimer leurs rancœurs et attentes.
Au fil des jours, les manifestations ont pris de l'ampleur à la fois sur le terrain que sur les réseaux sociaux, lieux où les internautes lancent des appels aux dirigeants à trouver des solutions aux besoins sociaux économiques des populations.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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