Gabon–France : « Biens mal acquis» de la famille Bongo, BNP-Paribas ne reconnait pas sa responsabilité
Feu Omar Bongo
La BNP Paribas, première banque française et européenne, mise en cause dans l’affaire dite de biens mal acquis visant la famille Bongo, a reconnu des carences, mais pas d’« infraction ».
BNP Paribas avait été inculpé dans l'affaire dite des « biens mal acquis », à la suite d’une enquête sur le luxueux patrimoine immobilier acquis en France par la famille du défunt président Omar Bongo et portant sur des dizaines de millions d'euros d'argent public gabonais.
Après plusieurs mois, la banque a finalement réagi en rejetant les accusations de blanchiment de corruption et de détournement de fonds publics » de la justice française.
Face au magistrat du pôle financier du tribunal de Paris, le représentant de la banque a admis « des carences » dans son suivi du circuit financier de la famille d'Omar Bongo, mais conteste « tout dessein frauduleux ».
L’affaire tourne autour d’une société dénommée « Atelier 74 » utilisée par le clan Bongo.
Selon les investigations, la banque a manqué à ses obligations de vigilance en n'effectuant pas de déclaration de soupçon" entre 2002 et 2009 sur le "fonctionnement atypique du compte (de la société) Atelier 74.
Près de 52 millions d'euros (soit environ 34 milliards de francs CFA) ont ainsi transité sur les comptes d'Atelier 74, au Gabon et en France entre 1997 et 2009.
Cette entreprise française de décoration intérieure était chargée de dénicher les biens immobiliers pour la famille du président gabonais et de les rénover pour plusieurs millions d'euros.
Jusqu’ici, aucun membre de la famille Bongo n’a été mis en examen dans cette information judiciaire, ouverte en 2010 et qui porte également sur la famille de Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville.
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