Kokou Tengue, le ministre togolais de l’Economie maritime (ph)

Un sous-comité technique conjoint de délimitation de la frontière maritime a été mis sur pied entre le Togo et le Ghana avec un cahier des charges précis. C’était à l’issue de 8e réunion de la Commission technique de délimitation de la frontière maritime Togo-Ghana qui s’est tenue du 28 au 30 juillet dernier à Lomé au Togo.

La structure qui est mise en place est chargée non seulement de trouver des solutions concertées sur la démarcation de la ligne de la frontière maritime entre les deux pays mais aussi et surtout d’évaluer les données relatives aux lignes proposées par les deux pays.

Les discussions ont tournée autours de la localisation du Pilier 1 de la frontière terrestre, du Pilier PO, point de départ de la frontière terrestre et la prise en compte dans les arrangements provisoires des préoccupations particulières des deux parties.

Le ministre togolais de l’Economie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière, Kokou Edem Tengue, qui a présidé la rencontre, s'est réjoui de la mise sur pied du sous-comité technique conjoint de délimitation de la frontière maritime avec un cahier des charges précis.

La délégation ghanéenne qui a pris part à cette rencontre avait à sa tête le Général Emmanuel Kotia. Les deux parties se sont convenues de se retrouver en septembre 2021 à Accra au Ghana, dans le cadre de la 9e réunion conjointe, pour la poursuite des discussions sur la délimitation définitive de la frontière maritime. En attendant les parties prenantes travailleront à l'effectivité des résolutions prises au cours de la réunion de Lomé.

Contre-proposition du Togo à celle du Ghana 

Sur le principal point débattu à cette réunion, le ministre Tengue a déclaré à la télévision togolaise (TVT) que la proposition togolaise qui a été faite lors de cette rencontre intervient à la suite de la proposition faite par la partie ghanéenne lors de la 7e réunion conjointe en juin dernier à Accra.

Cette proposition selon Tengue, porte sur la sauvegarde des intérêts du Togo en matières environnementale, d’exploration des fonds marins, de l’activité des transports maritimes dans la vie du port autonome de Lomé. De ce fait, il a révélé que la proposition ghanéenne empêche le Togo d’avoir accès à la haute mer et de jouir d’un droit fondamental, celui reconnu par la Convention des nations unies sur le droit à la mer (article 76).

La partie togolaise selon le ministre Tengue souhaite que « certaines zones maritimes qui sont importantes pour l’activité du Port autonome de Lomé soient préservées ».

Rappelons que lors de la 7è réunion tenue à Accra en juin dernier, les deux pays ont approfondi les délibérations sur les paramètres techniques et, surtout, déterminer les dispositions techniques en attendant la délimitation de la frontière maritime. Les deux parties ont jusqu’ici privilégié la voie des négociations pour trouver une issue heureuse au tracée de la frontalier maritime entre le Togo et le Ghana.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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