Côte d'Ivoire : Traitements attendus contre la COVID-19, la Chaire UNESCO de Bioéthique privilégie le champ de la médecine naturelle et des technologies douces
Installée officiellement le 26 juillet 2010 à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, la Chaire UNESCO de Bioéthique a 11ans. Professeur Lazare POAMÉ en est le Titulaire. Dans un entretien accordé à KOACI, l'ancien président de l'Université de Bouaké donne les avantages de l'installation de cette Chaire en Côte d'Ivoire et les actions qu'elle a menées face à la pandémie à COVID-19.
Professeur Lazare POAMÉ a affirmé que les avantages de l'installation de cette Chaire sont multiples et divers. Le premier selon lui, est contenu en germe dans la question posée, car loger une Chaire de l’ensemble du monde francophone dans une Université africaine et précisément ivoirienne donne à la Côte d’Ivoire une visibilité honorable.
«Cette visibilité s’est particulièrement accrue à l’UNESCO où la Côte d’Ivoire, à travers notre expertise, a été portée à la tête du Groupe Afrique du Comité Intergouvernemental de Bioéthique (CIGB) en 2013. Un autre avantage est celui de la mise au jour de la compétitivité scientifique des Universités ivoiriennes. Etant donné que l’obtention de cette Chaire, la première du genre dans le monde francophone, est conditionnée par une série d’épreuves, la Côte d’Ivoire peut se targuer d’avoir des ressources humaines de qualité. À travers cette Chaire, la Côte d’Ivoire a également l’avantage d’avoir à portée de main une expertise dont elle peut disposer pour résoudre, sous les tropiques, les problèmes de bioéthique », a expliqué, le Professeur.
La Chaire UNESCO de Bioéthique se veut résolument engagée pour le développement. D’où l’attelage de la bioéthique et des Sciences sociales au sein de cette Chaire avec comme figure de proue le Professeur Francis Akindès, Responsable des Programmes de formation et de recherche.
Selon l'ancien Président de l'Université Alassane Ouattara de Bouaké, cette spécificité de la Chaire trouve sa justification dans la réponse éthico-technique aux besoins d’accompagnement des programmes de développement exprimés par les pouvoirs publics et les institutions privées.
«Ainsi, la Chaire s’attache, par des activités de recherche et à la demande d’institutions publiques et privées, à aider à une meilleure compréhension des transformations sociétales afin que les réponses proposées soient suffisamment éclairées, notamment par les principes éthiques et bioéthiques », a-t-il ajouté.
Président du Groupe Afrique du Comité Intergouvernemental de Bioéthique (CIB), créé pour examiner, entre autres, les avis et recommandations du Comité International de Bioéthique à transmettre au Directeur général de l'UNESCO, le Professeur Lazare POAMÉ a déclaré que les actions menées par la Chaire dans le cadre de la pandémie à Coronavirus, le Président sont innombrables et il serait fastidieux de les énumérer toutes.
Il a annoncé qu’un numéro thématique spécial de la Revue RIFEB (Revue internationale Francophone d’Éthique et de Bioéthique), consacré à la lutte contre la COVID-19, est sous presse avec neuf (09) articles.
Ces articles ont pour titres, entre autres, le Principisme et casuistique bioéthiques à l’aune des urgences induites par la pandémie de COVID-19, l'Urgence sanitaire et respect du principe de précaution : les dilemmes éthiques face à la COVID-19, Le principe de non-discrimination et de non-stigmatisation en contexte de COVID-19 : quelles stratégies de prise en charge des patients ? COVID-19 et urgence sanitaire : le respect de la dignité humaine revisité, l'Informations scientifiques et dilemmes éthiques dans le contexte de la pandémie COVID-19.
Selon lui, ce numéro est le fruit d’un Séminaire interafricain de bioéthique organisé en décembre 2020, sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Il a révélé que pour ce qui est des traitements attendus contre la COVID-19, la Chaire a privilégié le champ de la médecine naturelle et des technologies douces.
«Nos chercheurs, en se tournant vers le riche patrimoine végétal dont dispose le continent africain, ont pu trouver une solution relevant de l’urgence éthique sans donner dans l’éthique de l’urgence. Ainsi, la Chaire a enregistré des contributions centrées sur la phytothérapie avec la production de deux tisanes. La première est celle du Professeur Annick Yamousso TAHIRI, Professeur de Biologie à l’UFHB, spécialiste des substances naturelles, Chercheure associée à la Chaire UNESCO de Bioéthique de l’Université Alassane Ouattara - Bouaké et membre du Comité consultatif national de Bioéthique. Cette tisane, aux propriétés antivirales, antiinfectieuses, antioxydantes et hépathoprotectrices, a été présentée par le Ministère de la Recherche scientifique de Côte d’Ivoire en juin 2020 comme une solution riposte à la maladie de la COVID-19. La seconde tisane, aux vertus thérapeutiques presqu’analogues à la première, a été produite par un phytothérapeute, Monsieur Pierre KADIO dont nous suivons les recherches depuis une dizaine d’années sur le traitement du VIH/SIDA. Sa tisane est issue d’un produit pour lequel il a obtenu, en 2018, un brevet d’invention (N°18864) délivré par l’OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle) avec pour mention ’’Médicament naturel contre le VIH/SIDA et autres pathologies’’, » a mentionné, le Professeur.
Il a soutenu que la recherche sur les pandémies, pas seulement celle de la COVID-19, constitue un des axes prioritaires des programmes permanents de la Chaire UNESCO de Bioéthique.
«Pour le dernier trimestre de l’année 2021, nous préparons, avec une équipe des chercheurs de la Chaire, conduite par le Professeur Marcel Kouassi, un Séminaire international intitulé : Bioéthique et pandémie de COVID-19 : principes bioéthiques et construction d’une diplomatie vaccinale globale. Ce Séminaire, organisé en collaboration avec la Commission nationale ivoirienne pour l’UNESCO et le Bureau multisectoriel de l’UNESCO à Abuja, au Nigéria, sera l’occasion d’examiner les questions et enjeux liés aux différents vaccins contre le coronavirus », a conclu, l'ancien Président de l'Université Alassane Ouattara de Bouaké.
Wassimagnon
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