Côte d'Ivoire : En marge du TAC, Ouattara rassure Dabiré quant à la lutte contre le terrorisme et annonce l'ouverture prochaine des frontières entre les deux pays
En marge du sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui se tient depuis hier à Abidjan, le Premier ministre du Faso a été reçu en audience en début d’après-midi au palais présidentiel par le Président de la République de Côte d’Ivoire.
Au sortir de cette rencontre, Christophe Joseph Dabiré, Premier ministre du Burkina Faso a confié à la presse que Alassane Ouattara et lui ont abordé plusieurs sujets notamment ceux liés au terrorisme, à la fermeture des frontières entre les deux pays et à la lutte contre la COVID-19.
Selon le Premier ministre burkinabè, le chef de l’Etat ivoirien lui a prodigué des conseils en rapport avec les travaux du TAC qui se déroulent en ce moment dans la capitale économique ivoirienne.
Ci-joint quelques propos de Christophe Joseph Dabiré au sortir de sa rencontre avec le président, Alassane Ouattara.
Je voudrais tout d’abord exprimer toute ma reconnaissance à monsieur le président de la république de Côte d’Ivoire d’avoir bien voulu nous accorder cette audience.
Et surtout de nous avoir prodigué un certain nombre de conseils en rapport avec les travaux qui se déroulent aujourd’hui à Abidjan concernant le Conseil conjoint de gouvernement sur le Traité d’amitié et de coopération.
Mon collègue et ami, Patrick Achi a fait point de l’état d’avancement de nos travaux, les points qui ont été examinés, les propositions de décision qui ont été formulées. Et sur la base de ce compte rendu, le Président de la république nous a prodigué un certain nombre de conseils en rapport aux points examinés.
Mais au-delà, il a exprimé toute sa préoccupation par rapport à la nécessité de faire avancer les dossiers du TAC. Parce que le Traité d’amitié et de coopération entre nos deux pays est un traité fondateur de la solidarité de l’amitié et de la coopération entre nos deux pays.
Et de ce point de vue, il tient à ce que chaque fois que nous nous rencontrons que ce ne soit pas une réédite, une messe qui se redit et qui fait en sorte que les populations ont le sentiment de ne pas voir avancer les choses.
Il a demandé que nous travaillions à faire en sorte qu’il y ait des actions concrètes sur le terrain qui montrent que le traité d’amitié et de coopération est un traité qui aide à réaliser le développement de l’ensemble des populations de nos deux pays.
Il a également donné son point de vue sur les questions de sécurité qu’il compte en faire un point focal de notre coopération entre nos différents. Point focal, parce qu’avec ce qui se développe aujourd’hui au Burkina Faso, on voit qu’il y a des risques que cela s’étendre sur l’ensemble de la sous-région et particulièrement au niveau de la Côte d’Ivoire. Donc la solidarité doit s’étendre au niveau sécuritaire dans les deux pays. Et de ce point de vue, il faut que nous instituons, nous qui sommes les chefs de Gouvernement, les ministres en charge de la sécurité et de la défense de nos différents pays à se retrouver pour travailler et faire en sorte que nous contrions ce fléau qui est en train de se développer. Il a donné des orientations sur cette question et a promis de parler de cela avec son homologue du Burkina Faso, de manière que les deux chefs d’Etat prennent en charge cette question et fassent en sorte que la stabilité et la sécurité soient des réalités dans nos deux pays.
Nous avons également parlé de la question de l’ouverture des frontières et de la COVID-19.
A ce niveau, le Président de la république nous a donné des conseils.
Il faut qu’on travaille à faire en sorte que la lutte contre la COVID-19 soit une lutte partagée. Il faut que nous puissions ouvrir dans les meilleurs délais possibles, les frontières entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, parce que la libre circulation est un élément fondamental du renforcement du développement dans nos différents pays. Il a également indiqué que la lutte contre la COVID-19 doit être associée intimement à la lutte contre le terrorisme, parce qu’il faut qu’on s’organise pour que ces deux luttes soient une lutte de manière que la traversée des frontières soit sécurisée tant du point de vue sanitaire, mais également du point de vue de la sécurité des personnes dans les villes. C’est ainsi que nous rétablir la stabilité dans nos États, la paix et la sécurité de manière que le développement puisse repartir.
Wassimagnon
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