Côte d'Ivoire : Rackets, des vendeurs de moutons dénoncent le paiement de 5000 voire 10 000 FCFA aux corridors sur les axes Bobo-Dioulasso-Abidjan et Ouagadougou-Abidjan
Côte d'Ivoire :
Rackets, des vendeurs de moutons dénoncent le paiement de 5000 voire 10 000 FCFA aux corridors sur les axes Bobo-Dioulasso-Abidjan et Ouagadougou-Abidjan
La célébration de la Tabaski, fête du mouton aura lieu dans moins de cinq jour.
Comme chaque année, depuis quelques jours les pays "sahéliens" voisins convoient des bêtes en Côte d'Ivoire pour approvisionner le marché.
Malheureusement, les vendeurs de moutons rencontrent de sérieux problèmes aux différents corridors à leurs retour dans leur pays respectifs.
Dans le cadre d'une mission de sensibilisation des forces de l'ordre contre le racket aux corridors, le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC) a pu se rendre compte du calvaire subit par les commerçants de bétails de Larelaba, ville frontalière au Burkina Faso sur les tronçons Bobo-Dioulasso-Abidjan ou encore Ouagadougou-Abidjan.
« Les animaux sont très chers. Quand on arrive en Côte d’Ivoire pour vendre les moutons, le retour n’est pas facile parce qu’au niveau des corridors, tous les corps sortent pour nous racketter. Il y a des barrières de 5 000 et 10 000 FCFA ce n’est pas facile », a confié, Wandargo Soumaila, commerçant de bétails à la Secrétaire exécutive du CNLVC, Dr Ranie Didice Bah-Koné.
«J’achète les brebis pour aller vendre à Abidjan. Sur la route en partant il n’y a pas de problème …. Mais au retour même si tu donnes les papiers sur la route, ils refusent et réclament de l’argent », a ajouté, Salif Carbadjo, également commerçant de bétails.
Dr Ranie Didice Bah-Koné, certainement informée de ces pratiques les a déclaré que le Gouvernement ivoirien a la volonté d’améliorer cette situation.
«Nous sommes conscients de la difficulté dans la filière bétail viande. C’est l'objet même de cette mission parce que le gouvernement est conscient qu’il y a des difficultés sur la route. C’est pour cela que cette mission a été commanditée. Nous ce que nous faisons au niveau de la Côte d’Ivoire, au niveau du gouvernement c’est de faciliter le trajet jusqu’au marché final ».
Cette deuxième journée de la mission du CNLVC concernait uniquement à sensibiliser les forces de l'ordre sur l'axe Bouaké -Ouagadougou.
Du corridor nord de Bouaké, jusqu’à celui de Larelaba, ville frontalière ivoirienne au Burkina Faso, les agents déployés dans ces lieux ont reçu un message anti-racket de la secrétaire exécutive du CNLVC.
"Nous ce qu’on vous demande ce n’est pas d’arrêter votre travail parce qu’il y a aussi la sécurité. On sait les risques qu’il y a avec les camions de bétails qui viennent en Côte d’Ivoire. Continuez à faire le nécessaire en termes de sécurité, en termes d’inspection. Mais il faut que cela se fasse sans rien prendre. Pour ne pas que les commençants répercutent ces sommes sur le prix du consommateur », a précisé, Dr Ranie Didice Bah-Koné.
Elle leur a demandé de ne pas retenir longtemps les véhicules qui transportent le bétail et de ne pas prendre de l’argent aux propriétaires des bêtes.
La Secrétaire exécutive a également conseillé à ses hôtes de ne pas poser des actes qui ne rentrent pas dans le cadre de leur mission.
Ce message a été véhiculé aux forces de l'ordre postées aux Corridors nord de Bouaké à Ouangolo en passant par Kanawolo.
Par ailleurs, il faut noter que le ministère du Commerce et de l’industrie est engagé à travers le Conseil National de lutte contre la vie chère dans la sensibilisation des différents acteurs contre la hausse des prix et entend l’intensifier.
Wassimagnon
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