Togo : Conclusion de la CNAP, 52 propositions de réformes au gouvernement
Une réunion des membres de la CNAP (ph)
Les travaux de la Concentration nationale entre Acteurs Politiques (CNAP) ont pris fin hier mardi à Lomé au Togo avec la formulation de 52 propositions de reformes à soumettre au gouvernement pour examen.
Les 52 propositions portent sur le code électoral, la Constitution, la loi sur les manifestations, la loi sur la décentralisation, la charte des partis politiques.
Durant les six mois (19 janvier au 13 juillet 2021) qu’ont duré les travaux de la CNAP, les 17 partis retenus sur la base de leur participation à au moins l’une des trois dernières élections au Togo ont tenu 17 réunions du comité d’appui et 11 séances plénières.
Structuration des 52 propositions
D’après l’annonce faite par le ministre togolais de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, les 52 propositions formulées se regroupent comme suit :
29 propositions sur le cadre électoral, notamment le code électoral,
4 propositions sur la constitution
2 propositions sur la loi fixant les conditions d’exercice de liberté et de réunions et de manifestations
7 propositions sur la charte des partis politiques
3 propositions sur la loi portant décentralisation et liberté
1 proposition sur le statut de l’opposition
3 propositions sur les mesures d’apaisement
3 propositions sur le cadre permanent de concertation
Auto-suspension de l’ANC et réaction du ministre Boukpessi
Avant la clôture des travaux de la Concertation politique, un parti de l’opposition togolaise en l’occurrence l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a suspendu sa participation pour ne pas jouer « un rôle d’accompagnateur et de faire-valoir ». Le parti de Jean-Pierre Fabre a fait cas du rejet par la CNAP de propositions visant notamment la transparence et l’équité des consultations électorales.
En réaction au retrait de l’ANC, le ministre Payadowa Boukpessi a déclaré ne pas comprendre comment un parti politique peut quitter un dialogue après avoir pris part à toutes les réunions. Il a souligné que le retrait du parti en question est intervient 24 heures avant la clôture des travaux de la CNAP.
La CNAP a été mise sur pied en ce début d’année par le gouvernement entre des acteurs politiques pour discuter des préparatifs des prochaines élections et de l’apaisement du climat politique dans le pays. Selon le règlement intérieur de la CNAP, le mode retenu pour la prise de décision est le consensus. Les travaux ont été co-présidés par le parti UNI au pouvoir et l’UFC, un parti de l’opposition parlementaire.
Dans sa conception, l’initiative de concertation entre acteurs politiques a pour but immédiat de trouver un consensus autour de l’amélioration du cadre d’organisation des élections régionales et ensuite choisir les membres du Sénat, une institution prévue par la Constitution togolaise.
Après la formulation des 52 propositions de réformes, les regards des togolais mais aussi ceux de la communauté international sont à présent tournés vers le gouvernement togolais pour savoir la suite qui sera réservée aux fruits des travaux de la CNAP.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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