Côte d'Ivoire : Indice de perception de la corruption, le pays a « considérablement » amélioré sa performance, 9 points gagnés depuis 2013, selon Transparency International
Ouattara en conseil des ministres ici en juin à Abidjan
Le dernier rapport de Transparency International sur l'Indice de perception de la corruption (IPC) est disponible. L'IPC note 180 pays et territoires selon leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public, sur la base d'appréciations d'experts et de chefs d'entreprise.
Il utilise une échelle de zéro à 100, où zéro correspond à un pays très corrompu et 100 à un pays très peu corrompu. Comme les années précédentes, plus des deux tiers des pays obtiennent un score inférieur à 50 sur l'IPC de cette année, avec un score moyen de 43 seulement.
Les données montrent qu'en dépit de certains progrès, la majorité des pays ne parviennent toujours pas à lutter efficacement contre la corruption dans le secteur public. En plus d'obtenir de mauvais résultats, pour près de la moitié des pays, le score sur l'IPC n'a pas évolué pendant près d'une décennie. Ces pays n'ont pas réussi à faire bouger le curseur de manière significative pour améliorer leur score et combattre la corruption dans le secteur public.
L'IPC de cette année révèle que la corruption est plus répandue dans les pays les moins bien équipés pour faire face à la pandémie de COVID-19 et à d'autres crises mondiales.
Les pays en tête de l'IPC sont le Danemark et la Nouvelle-Zélande, tous deux avec un score de 88, suivis par la Finlande, Singapour, la Suède et la Suisse etc.
L'Afrique subsaharienne est la région la moins bien classée sur l'IPC, avec une moyenne de 32, avec très peu d'amélioration par rapport aux années précédentes, ce qui souligne la nécessité d'une action urgente.
Avec un score de 36 sur l'IPC, la Côte d'Ivoire a "considérablement amélioré sa performance, gagnant neuf points depuis 2013. Cependant, selon le rapport, la crise politique entourant la réélection du président Alasane Ouattara, qui a débouché sur des violences et des atteintes aux droits de l'homme risque de faire dérailler les progrès.
Avec un score de 66, les Seychelles obtiennent régulièrement les meilleures notes dans la région, suivies du Botswana (60) et du Cabo Verde (58). Au bas de l'indice, l'on trouve le Soudan (16), la Somalie (12) et le Soudan du Sud (12).
Dans toute la région, la pandémie de COVID-19 met en évidence les lacunes structurelles des systèmes nationaux de soins de santé, les risques de corruption liés aux marchés publics et le détournement des fonds d'urgence. Le choc économique de la pandémie a suscité des protestations et des dissensions dans de nombreux pays, dont l'Afrique du Sud (44), l'Angola (27) et le Zimbabwe (24), à propos de la hausse du coût de la vie, de la corruption et de l'utilisation abusive généralisée des fonds d'urgence.
"En Afrique du Sud, un audit des dépenses liées à la COVID-19 a révélé des surfacturations, des fraudes et de la corruption. Au Nigeria (25), les organisations de la société civile ont dénoncé les rapports faisant état d'une mainmise des États sur les médicaments soignant la COVID-1989 et ont demandé aux institutions de lutte contre la corruption d'enquêter sur ces allégations", précise le rapport.
Avec un score de 19, la République du Congo a connu une baisse significative de sept points depuis 2012. Cette performance reflète la corruption endémique et l'impunité dont jouit l'élite politique du pays. La République du Congo a mis en place un cadre de lutte contre la corruption, mais sa mise en œuvre reste faible.
Pour inverser la position de la région, qui est la moins performante sur l'IPC, les gouvernements d'Afrique subsaharienne doivent prendre des mesures décisives, en particulier dans les économies déjà affaiblies par la récession économique actuelle découlant de la COVID-19.
Transparency international est un mouvement mondial animé par une vision commune : un monde dans lequel les États, les entreprises, la société civile et les individus dans leur quotidien seraient épargnés par la corruption.
Avec plus de 100 sections à travers le monde et un secrétariat international à Berlin, il mène le combat contre la corruption pour faire de cette vision une réalité.
Toutes les dispositions ont été prises pour garantir l'exactitude des informations contenues dans le présent rapport et toutes les informations étaient jugées correctes en janvier 2021.
Pour lutter contre la COVID-19 et freiner la corruption, Transparency International recommande aux gouvernements de renforcer les organes de surveillance, de défendre la démocratie, de promouvoir l'espace civique, de garantir la transparence de la passation des marchés et de publier les données pertinentes et de veiller à garantir leur accès.
"La réponse à la COVID-19 a mis en évidence les faiblesses d'une surveillance médiocre et d'une transparence insuffisante. Pour que les ressources soient effectivement distribuées à ceux qui en ont le plus besoin, et non pas détournées par des personnes corrompues, les autorités de lutte contre la corruption et les organes de surveillance doivent avoir les fonds, les ressources et l'indépendance nécessaires pour remplir leurs fonctions", mentionne le rapport.
Wassimagnon
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@SRIKA n'a JAMAIS cru aux données statistiques de ce genre, surtout sur la corruption en Côte d’Ivoire. Combattre la corruption en RCI, est comparable au combat contre la prostitution, la drogue, les ordures en milieux urbains,...... en Côte d’Ivoire.
Je te savais pas aussi désespérer que ça.
Bien dit!!! D'ailleurs, moi j'attends toujours que le phd en économie fasse aussi auditer son budget de souveraineté de 347 milliards, et la fondation de son épouse qui bénéficie, grâce à un décret pris par monsieur l'époux, de l'argent public pour faire du social.
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