Burkina Faso : Des femmes marchent à Dori pour plus de sécurité face aux attaques
Pour la troisième fois en un mois, la ville de Dori, chef-lieu de la région du Sahel, a à nouveau enregistré un mouvement d'humeur, cette fois ci organisée par le collectif des femmes de la zone.
Le 12 juin dernier, une marche avait été organisée dans la ville pour le même motif, suivie d'une autre le 4 juillet à l'appel de l'opposition politique.
Ce 10 juillet, de nombreuses femmes venues de plusieurs localités de la région du Sahel ont marché pour exiger plus de sécurité, après s'être rassemblés au rond point Arba Diallo de Dori.
Les femmes, dont la majorité des spatules ou des balais en mains, ont crié leur ras le bol face aux attaques terroristes qui endeuillent leurs familles.
« Hélas, plus d'un mois après le massacre de Solhan, la situation sécuritaire dans notre région demeure peu rassurante malgré les discours officiels servis à perfusion », a déclaré la porte-parole du collectif des femmes, Aminata Cissé, Lisa t un message adressé au président Roch Kaboré.
« Nous sommes à bout. Nous n'en pouvons plus et n'accepterons plus longtemps ces peines et souffrances qui marquent de manière horrible le vécu quotidien des populations du Sahel », a-t-elle ajouté.
Selon la porte parole, les femmes du Sahel sont « particulièrement choquées par le statut de veuves et de mères en peine qui sont de plus en plus servis du fait de l'insouciance de l'état et de son incapacité avérée à assumer son rôle de protecteur de nos vies, de celles de nos époux et de nos enfants».
« Les populations du Sahel sont plus que jamais exaspérées du fait d'être des victimes de premiere ligne de cette hydre terroriste qui les endeuille chaque jour », a poursuivi Mme Aminata Cissé.
Elle souhaité de vive voix que l'état les «mette à l'abri des scènes d'horreur de femmes pourchassées, violées, tuées ou assistant à defforyables execution de leurs enfants et époux».
Le message des manifestants a ensuite été remis au secrétaire général de la région du Sahel Inoussa Kaboré qui a promis le transmettre à qui de droit, c'est-à-dire au président du Faso.
Boa, Ouagadougou
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