Cameroun : MSF fait pression sur le pouvoir pour la levée de sa suspension
Au Cameroun, l'ONG Médecins sans frontières (Msf), continue de faire pression sur le pouvoir pour la levée de sa suspension.
En décembre 2020, Msf avait été suspendue par le gouverneur du Nord-ouest de toutes les activités dans la région.
Les autorités camerounaises accusent l'ONG, de collaborer avec les séparatistes et de soigner les blessés ambazoniens au nom du droit international humanitaire (DIH).
Selon les autorités, des armes et munitions avaient été découvertes dans des ambulances de MSF.
De nombreux médias proches du pouvoir, ont également dénoncé la complicité de MSF avec les séparatistes.
L'ONG avait donc été suspendue pour collusion avec les séparatistes.
Des mois infructueux de négociations
Après six mois de discussions, la suspension de MSF n'a toujours pas été levée.
En mai, le directeur général de MSF avait effectué une visite au Cameroun.
Il avait été reçu tour à tour par le ministre des Relations Extérieures, celui de la Défense et par le patron de l'administration territoriale.
Aux termes des échanges avec LeJeune Mbella Mbella (Minrex) Joseph Beti Assomo (Mindef) et Paul Atanga Nji (Minat), aucun compromis n'a été trouvé.
Agent de renseignement
Selon les responsables de MSF, le gouvernement veut que l'ONG se substitue en "agent de renseignement et lui indique chaque endroit où se font soigner les séparatistes blessés".
En réaction Yaoundé oppose les exigences du droit international humanitaire, précisément la Convention de Vienne qui encadre les principes de " neutralité " et "d'indépendance" des ONG.
L'ONG fait savoir que depuis sa suspension, plusieurs enfants sont morts par manque de médicaments.
MSF indique que les gens n'ont pas, "les moyens de se rendre dans les hôpitaux".
Selon MSF, seule ONG à fournir des soins d'urgence à la population dans cette partir du pays, les années de violence armée ont entraîné des déplacements massifs de la population.
L'ONG humanitaire soutient que ses collaborateurs et ses véhicules font régulièrement l'objet d'attaques de groupes armés et ne saurait donc être complice des séparatistes.
Enfin, infiltrer des ONG pour placer des agents est un plan souvent employé par les puissances.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-joindre la rédaction camerounaise de Koaci au (237) 691 154 277 ou Cameroun@koaci.com.
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