Burkina Faso : Sous prétexte de nouvelles mesures contre l'insécurité, Kaboré demande de surseoir aux marches
Dans une adresse à la nation, diffusée sur la télévision nationale, le président du Burkina Faso a demandé de surseoir aux marches et réunion prévues la fin de semaine prochaine par l'opposition, tout en annonçant des mesures fortes contre l'insécurité grandissante avec les attaques terroristes.
« Ces dernières semaines, la succession des évènements dans notre pays a mis à l’ordre du jour des préoccupations majeures qui interpellent tous les Burkinabè. La tragédie d’une cruauté inouïe, perpétrée à Solhan dans la nuit du 4 au 5 juin courant, vient nous conforter dans la conviction que le combat contre le terrorisme a pris une nouvelle tournure », a d'emblée déclaré le chef de l'État burkinabè.
Selon M. Kaboré, « ce massacre, l’embuscade menée contre le convoi ayant occasionné la perte de onze policiers et celle de deux militaires, suite à l’explosion d’un Engin Improvisé, sur l’axe Barsalogo-Foubé, ont créé une onde de choc à travers toutes les couches sociales de notre pays, suscitant ainsi des doutes sur notre avenir commun ».
« C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, je comprends les réactions légitimes d’indignation et les fortes attentes sécuritaires de nos compatriotes, durement éprouvés par la gravité de ces évènements ».
Pour le président Kaboré, « en ces moments difficiles où nous subissons ces revers, notre salut doit résider dans l’unité, la cohésion et l’engagement déterminé des filles et fils de notre pays à défendre la Mère-Patrie. Tel a été de tout temps notre comportement, lorsque les circonstances l’exigeaient ».
« Dans le contexte qui est le nôtre, il nous faut faire preuve de discernement et ne surtout pas nous tromper d’ennemis. Ni les marches, ni les publications insidieuses sur les réseaux sociaux, ni les appels à remettre en cause notre démocratie chèrement acquise, ne permettront de venir à bout du terrorisme dans notre pays », a-t-il indiqué.
« C'est pourquoi, a-t-il dit, je demande instamment à tous ceux qui s’organisent dans ce sens, notamment les partis politiques et les Organisations de la Société Civile, de surseoir aux marches et meetings projetés, afin de ne pas faire le lit de notre désunion, face à l’ennemi commun. Il nous faut faire preuve de retenue et ne pas engager des actions de nature à compromettre notre unité et notre avenir commun ».
Au regard des enjeux liés à la situation sécuritaire d’ensemble, le chef de l'état burkinabè , à décidé de prendre toutes les mesures idoines qu’exigent la circonstance pour entre autres "rétablir la confiance, avec notre Peuple, adapter notre stratégie aux nouvelles réalités du terrain, en revoyant la doctrine d’emploi des Volontaires pour la Défense de la Patrie, et en améliorant la rapidité d’intervention pour les opérations aériennes et terrestres menées par nos troupes"
Le président Kaboré à également dit vouloir « consolider l’efficacité, l’unité et la cohésion du commandement, dans le respect de la discipline militaire qui a toujours fait la force des armées, renforcer la collaboration entre les populations, les Forces de Défense et de Sécurité et les Volontaires pour la Défense de la Patrie pour une meilleure défense populaire de notre pays ».
Pour celui qui pourrait être trop tenu par la menace permanente de la rue et qui est critiqué pour son manque de capacités intrinsèques et politiques face au terrorisme, « tous les patriotes burkinabè doivent se donner la main dans l’union et la détermination, aux côtés de toutes nos forces combattantes, car la victoire est un impératif. Le doute sur notre capacité à vaincre l’ennemi n’est pas permis ».
Boa, Ouagadougou
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