Côte d'Ivoire : Stéphane Kipré inquiet pour Daloa, plaque tournante de l'immigration clandestine, il craint le bicéphalisme à la tête des régions à cause de la nomination des ministres-gouverneurs
Kipré jeudi à Daloa
Depuis son retour d'exil, Stéphane Kipré, Président de l'Union des Nouvelles générations (UNG) ne cesse pas de féliciter les autorités ivoiriennes pour le travail abattu au plan infrastructurel durant ces dix dernières années. S'il est épaté par les travaux réalisés, le Président de l'UNG invite néanmoins le Gouvernement à la redistribution des richesses.
« Depuis que j'ai foulé la terre de la Côte d'Ivoire je dis ce que je vois, ce que je remarque. Oui, la Côte d'Ivoire a changé. La Côte d'Ivoire a évolué en terme d'infrastructures. Quand je venais à Daloa, j'ai vu la route dégagée. Je voudrais saluer et féliciter les gouvernants pour ce qu'ils font. Pour toute cette transformation en terme d'infrastructures. Félicitations c'est bien. Mais... il y a des infrastructures, il y a de belles routes, je n'ai pas reconnu Abidjan. Abidjan a changé. Il y a quelque chose que nous devons essayer de voir maintenant. Il y a certes des infrastructures, mais la jeunesse de Côte d'Ivoire est toujours au chômage, nos mamans rencontrent des difficultés pour aller à l'hôpital, les enfants de Côte d'Ivoire n'arrivent pas à manger une fois par jour. Il faut que nous allions au-delà des infrastructures, du visible, après dix ans, nous touchons du doigt les réalités de nos populations. La Côte d'Ivoire a été transformée, mais les Ivoiriens souffrent toujours. Ils ont toujours faim, il faut résoudre ce problème. Nous devons aller au-delà de la beauté des infrastructures. Le développement en terme d'infrastructures doit se sentir dans la vie des Ivoiriens », a déclaré, hier Stéphane Kipré à Daloa au Centre culturel municipal.
En partance dans son village Guéya, Stéphane Kipré a fait un arrêt de quelques heures à Daloa hier où il s'est entretenu avec les militants de sa formation politique et ses parents venus massivement l'écouter. Au cours de cette rencontre, le Président de l'UNG a également critiqué la création des districts autonomes et déploré la transformation de la capitale de la cité des Antilopes en plaque tournante de l'immigration clandestine en Côte d'Ivoire.
« Pendant les dix ans, j'ai appris que notre ville est devenue la plaque tournante de l'immigration clandestine. Daloa est devenu le point de départ de tous ceux qui veulent aller en occident. Qu'est-ce qui se passe et puis les enfants de Côte d'Ivoire cherchent à fuir leur pays. L'espoir de nos populations a été perdu, voilà pourquoi des jeunes bravent la mer et le désert pour chercher mieux ailleurs puisqu'il n'y a plus de solutions à Abidjan. Nous devons chercher les raisons de cette immigration clandestine. Il faut que l'espoir revienne en Côte d'Ivoire », a-t-il expliqué.
Farouchement opposé à la création des Districts autonomes, le Président de l'UNG demande au gouvernement de revoir sa copie, parce que cette situation va créer le bicéphalisme dans les régions.
« Il y a des institutions pour le développement local. Quand je suis arrivé, j'ai appris que le Gouvernement a créé des Districts autonomes pour s'occuper du développement. Quel est le rôle des ministres-gouverneurs et des Présidents de conseils régionaux. Quelle sera la feuille de route des ministres-gouverneurs, des différents présidents de conseils régionaux. Je le dit cette décision n'est pas bonne. Chers parents, on a déjà créé les conseils régionaux pour créer le développement. La décision de mettre des ministres-gouverneurs au dessus des conseils régionaux n'est pas bonne. Les conseillers régionaux sont des élus du peuple, on met au dessus des conseillers des gens qui sont nommés. Faites attention à ne pas perdre les acquis de la démocratie, à ne pas retirer le pouvoir entre les mains du peuple et le mettre entre les mains de nommer. Faisons attention que notre ambition de vouloir récompenser et caser des amis, vienne tuer la démocratie, à ne pas créer de bicéphalisme à la tête de nos régions », s'est justifié, le fils de Guéya qui a été accueilli triomphalement par ses parents, les militants de sa formation politique et des partis alliés dont le PDCI-RDA, l'URD, l'ARD.
Stéphane Kipré a précisé qu'il mène ce combat pour les Conseillers régionaux RHDP puisqu'il n'y a aucun pro-Gbagbo à la tête d'une région.
« Je suis fier d'en parler parce qu'il n'y a pas de pro-Gbagbo à la tête d'une région. Je défends les présidents de conseils régionaux RHDP qui vont perdre leur pouvoir au profit des ministres-gouverneurs. Ce n'est pas bon. Quand on prend une décision à la tête de l'Etat, il faut qu'elle consolide, la démocratie. Ne retirons pas le pouvoir de développement des mains des conseils régionaux et le donner à des personnes nommées qu'on cherche à recaser. Je m'opposerai, pour ne pas donner un chèque blanc aux gouvernants ». Tout en demandant aux autorités de ne pas dépouiller les présidents des conseils régionaux de leur pouvoir, Stéphane Kipré reconnait néanmoins que le développement local peut mourir quand il n'y a pas de cohésion sociale dans un pays.
« Quand il n'y a pas de réconciliation, il n'y a pas d'entente on ne peut pas parler de développement. Je connais mon Daloa, mes frères et sœurs, mais dans mes frères et sœurs de Daloa, il y a les enfants de Djoulabougou, ce sont mes frères et sœurs. Nous nous connaissons et nous avons toujours été un, ne laissons pas la politique gâter notre pays, ne laissons pas le palabre de nos hommes politiques diviser notre pays », a-t-il insisté.
Par ailleurs lors de cette rencontre, Stéphane Kipré a dit merci à ses parents pour leur soutien et rendu grâce à Dieu qui a permis son retour sur la terre de ses ancêtres.
« Mes premiers mots, je vais dire merci à Dieu pour cette grâce qu'il me donne pour revenir sur ma terre, pour la santé. Pendant ces dix ans, vous ne m'avez pas laissé tomber. Merci à vous populations de Daloa. Merci, parce que pendant ces dix ans, à chaque fois que j'avais besoin de vous, vous avez répondu présent. Je voudrais vous dire merci, populations du Haut Sassandra, enfants de Daloa ».
Il a annoncé à ses parents qu'il se bat tout ce temps pour le Président Laurent Gbagbo qui décide de venir leur rendre visite dans les prochains jours pour leur dire merci.
Dans l'opposition depuis la perte du pouvoir par son mentor, le 11 avril 2011, Stéphane Kipré assure qu'il jouera sa part dans la politique ivoirienne.
« Je voudrais jouer ma part dans une opposition républicaine et constructive. Une opposition qui critique pour faire avancer les choses, une opposition qui félicite quand les choses vont bien, une opposition qui condamne quand il faut condamner. Aidons les gouvernants à bien gouverner la Côte d'Ivoire », a conclu, le Président de l'UNG.
Wassimagnon
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Oui, mais où veux-tu que le PR- DRAMANE mettent tout son surplus de son monde encombrant, ajouté á ceux qu'il ne cesse de recruter(acheter) de l'opposition ???... D'ici peut chaque région ayant un gouverneur pourrait avoir son propre mini-gouvernement.... je crois que c'est ce que le PR-DRAMANE veut faire. Le PR- DRAMANE pense qu'en agissant ainsi de nombreuses personnes(cadres) de l'opposition vont courir des moutons pour le suivre dans le pâturage du RDR/rhdp. .... Il se Trompe amèrement...
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