Burkina Faso : La situation sécuritaire au menu d'un dialogue politique entre majorité et opposition
Kaboré impuissant face aux bandes armées ?
Un dialogue politique entre les partis de la majorité présidentielle et de l'opposition s'est ouvert ce jeudi au palais présidentiel de Ouaga en présence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, pour examiner les grandes questions sur la vie de la Nation, comme la situation sécuritaire et les élections locales de 2022.
« Le dialogue politique obéit à notre commune volonté de consolider en permanence un consensus national fort sur les questions politiques préoccupantes, en vue de renforcer la cohésion des Burkinabè », a déclaré le président Kaboré.
Il se tient dans un contexte national difficile marqué notamment par des défis sécuritaires et la pandémie du Covid-19. Ce contexte est aussi celui de « la réconciliation nationale », et des « fortes attentes sociales » des populations a précisé le chef de l’Etat.
Pendant trois jours les partis de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) et ceux affiliés au Chef de file de l’Opposition politique (CFOP) vont avoir des échanges sur la situation sécuritaire, la relecture à minima du code électoral, la loi sur le quota genre, le projet de relecture du Code général des Collectivités territoriales, et le projet de redécoupage du territoire.
D'autres questions non moins importantes pourront également faire l'objet de discussions dans le cadre du dialogue politique, à souligné le chef de l'état.
"Le dialogue ambitionne de rechercher les solutions endogènes et pérennes à nos préoccupations majeures. C'est donc une belle opportunité qui s'offre à nous de contribuer ensemble et utilement à relever le défi avec la volonté de renforcer nos convergences sur des questions essentielles qui consolident la démocratie et la paix dans notre pays", a-t-il ajouté.
Le président Kaboré a salué la maturité de la classe politique burkinabè « dont les contributions aux précédentes sessions du dialogue politique ont permis l’organisation d’élections sereines en dépit du contexte difficile ».
"Bien qu'éminemment politique, ce cadre est une instance où les divergences non constructives échouent dans le creuset de tout ce qui concoure à l'unité nationale", a-t-il indiqué, se disant reconnaissant aux deux entités pour leur disponibilité et confiant aux résultats du dialogue.
Selon le président des partis de la majorité et coprésident du dialogue politique Simon Compaoré, "ce dialogue politique doit être l'occasion pour nous de faire corps avec notre peuple pour que les décisions qui seront prises aillent dans le sens de l'unité d'action pour résoudre les problèmes" des Burkinabè.
Le chef de file de l'opposition et également coprésident du dialogue, Eddie Komboigo à pour sa part saluer l'esprit démocratique de la rencontre.
Selon lui, la situation nationale est délétère sur le plan sécuritaire, notre pays connaît des attaques meurtrières inédites et il est normal que dans ce dialogue politique nous puissions faire le pont de la situation pour voir quelles sont les dispositions que le gouvernement entend prendre pour pouvoir arrêter ces attaques.
Les conclusions du dialogue politique soit attendus le samedi 19 juin prochain.
Boa, Ouagadougou
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