Côte d'Ivoire : Un arrêté Municipal porte gravement atteinte à la commercialisation des légumes, l'intervention du Ministre Diarrassouba sollicitée
Mme Kalou Djenan Marie épouse Djè Bi, présidente de l’Interprofession de l’oignon
L’interprofession Oignon de Côte d’Ivoire est dans la tourmente suite à un arrêté Municipal de la Mairie d’Adjamé qui porte gravement atteinte à la commercialisation des légumes, en particulier l’oignon.
Selon le document (Ndlr No 030/ C ADJ/ SG/ 2021 portant obligation de déchargement des camions de vivrier exclusivement sur l’espace appelé « Port sec » de la commune d’Adjamé qui devait être appliqué à tout le secteur vivrier , est aujourd’hui exclusivement imposé aux seuls acteurs de la filière oignon assorti d’un droit de déchargement obligatoire de 75000 FCFA sans reçu, ni d’aucune pièce justifiant cette taxe supplémentaire .
Le motif qui serait avancé par les services de la Mairie d’Adjamé, est la nécessité d’assainissement du boulevard Nangui Abrogoua et de ses voies annexes.
Ainsi, tout véhicule d’oignon qui rentre dans la commune d’Adjamé, venant particulièrement du Niger et du Burkina Faso transportant de l’oignon, est systématiquement bloqué et conduit avec violence, dit-on par les agents de la police municipale à l’espace port sec, qui n’est rien d’autre qu’un marché privé d’un opérateur économique.
Malheureusement, les autres véhicules transportant les autres spéculations peuvent rentrer sur les mêmes marchés interdits aux camions d’oignon et décharger sans être inquiétés malgré la mise en œuvre de cette mesure.
« Lorsque le camion d’oignon est emmené par force au port sec, vous êtes sujets à droits de 75000 FCFA comme indiqué avec 5000 FCFA de droit de sorti. Ensuite, le même camion peut avoir accès maintenant à son site habituel de déchargements. Nous ne comprenons pas cette attitude de la Mairie d’Adjamé en complicité avec le propriétaire de l’espace port sec d’Adjamé, qui font deux poids , deux mesures au désarroi des acteurs de la filière oignon de Côte d’Ivoire. Car les commerçants d’oignon sont maintenant sujets à des frais supplémentaires qui peuvent avoir un impact négatif sur le prix de l’oignon en Côte d’Ivoire et par ricochet sur le panier de la ménagère », déplore la présidente de l’interprofession oignon, Mme Kalou Lou Djenan Marie, épouse Dje Bi.
Cette dernière soutient que les camions venant de la sous-région sont les seuls à subir ce qu’elle qualifie d’injustice et qui est contraire à l’exemple d’intégration dans l’espace CEDEAO.
« Or nous sommes sans ignorer que l’Etat de Côte d’Ivoire mène une lutte acharnée contre la vie chère. Nous protestons donc vigoureusement contre cette mesure qui va à l’encontre du bonheur du peuple ivoirien et même des acteurs de notre filière. Le commerce étant libéral en Côte d’Ivoire, comme vous le savez si bien nous n’acceptons pas que des petits calculs personnels puissent nuire à la bonne marche des activités économiques de notre pays », poursuit-elle.
Madame Kalou dit espérer une réponse urgente, du Ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, afin de mettre fin à cette mesure des autorités municipales d’Adjamé.
Donatien Kautcha, Abidjan
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