Burkina Faso : trois trafiquants d'ivoire condamnés à 12 mois de prison
Trois trafiquants d’ivoire, interpellés en avril à Pô dans la province du Nahouri, lors d’une opération de lutte anti braconnage, ont été jugés et condamnés à 12 mois de prison ferme et au paiement d’une amende d’un million de francs CFA.
Les trois trafiquants d’ivoire avaient été déposés à la Maison d’arrêt et de correction de Manga.
L’un d’eux était poursuivi pour détention et commercialisation illicite de défenses d’éléphant et les deux autres pour complicité de détention et commercialisation de deux pointes d'ivoire d’un poids d’environ 5 kg.
Ces trois trafiquants ont été jugés et condamnés à douze mois de prison ferme et devront payer un million de FCFA au titre des dommages et intérêts, ainsi en a décidé le Tribunal de grande instance (TGI).
Dans cette autre affaire, le Tribunal avait condamné à six mois de prison ferme un trafiquant qui tentait de commercialiser quatre pointes d’ivoire d’éléphant.
En rappel, les éléphants font partie des espèces intégralement protégées, en raison des menaces qui pèsent sur eux et du risque de les voir disparaître à jamais.
Cependant, chaque année le braconnage ne fait que s’intensifier malgré les actions de surveillance et de protection des espaces forestiers et fauniques.
Entre 25 000 et 30 000 éléphants sont abattus illégalement chaque année afin de récupérer leurs défenses et alimenter le trafic international, principalement à destination de l’Asie.
La population des éléphants d’Afrique a diminué au cours des années 2010 soit 111 000 de moins en 2019 par rapport à la précédente décennie qui comptait près de 450 000 spécimens.
Certaines populations d’éléphants sont particulièrement menacées, notamment les populations d’Afrique de l’Ouest. Elles sont en effet disséminées sur de vastes territoires et subsistent tant bien que mal dans quelques parcs nationaux.
Au terme de ce procès et au regard de cette pression qui pèse sur l’espèce, seule une application rigoureuse de la loi permettrait de garantir la survie de ces animaux.
Ainsi, le directeur général des Eaux et Forêts, chef de corps, salue cette décision de la justice et souhaite qu’elle ait davantage une main lourde pour sanctionner à la hauteur de leurs forfaits, les délinquants impliqués dans les infractions forestières ou fauniques.
Des sanctions qui selon lui contribueront sans doute à dissuader les potentiels contrevenants à la loi forestière et faunique et motiveront davantage le personnel du cadre paramilitaire des Eaux et Forêts et les différents partenaires évoluant dans le domaine de la protection de la flore et de la faune.
Boa, Ouagadougou
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