Côte d'Ivoire : En marge du Premier sommet mondial virtuel sur le caoutchouc, l'APROMAC annonce un repli de la production ivoirienne de caoutchouc dans le mois de mai dû à la sécheresse
En marge du premier sommet mondial virtuel sur le caoutchouc qui a démarré à Abidjan le 8 juin 2021, Koffi Konan Albert, Secrétaire exécutif de l'Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d'Ivoire (APROMAC) a fait une communication sur « l'hévéaculture ivoirienne : acquis et mutations vers une approche verte ».
Premier pays africain producteur de caoutchouc avec une production de 800 mille tonnes, le Secrétaire exécutif a affirmé que l'hévéaculture ivoirienne a des acquis indéniables selon le constat fait par l'APROMAC.
Selon lui, l'approche verte s'intègre dans les pratiques en Côte d'Ivoire pour une production plus durable, en réponse à la problématique mondiale des préoccupations environnementales. Toutefois, des défis demeurent en particulier celui de la transformation au niveau locale.
«L'APROMAC, désormais OIA, est déjà en ordre de bataille pour gagner avec l’Etat de Côte d'Ivoire », a assuré, Koffi Konan Albert.
Par ailleurs, en attendant l'évaluation de l'impact de la COVID-19 sur le secteur du caoutchouc en Côte d'Ivoire en 2020, il a déclaré que de mars à juillet, l'Association a assisté à une quasi arrêt des activités au niveau des petites plantations.
«Puisque le caoutchouc est un produit qui est destiné à l'export, et que les pays destinataires avaient fermés leurs frontières, il n’y avait plus de mobilité pour nos productions. Les usiniers ont vu leurs contrats suspendus de fois annulés », a expliqué, le Secrétaire exécutif de l'APROMAC.
Selon ses explications, «si l'usinier ne peut pas vendre, il lui est difficile d'acheter pour transformer et stocker simplement sans avoir la trésorerie pour la suite ».
«Du coup cette situation a infecté les producteurs et a affecté leurs travailleurs puisque le planteur n'a pas d'argent. Il ne peut pas payer son personnel. Autant de chose difficile qu'ont subies les producteurs », a mentionné, M. Konan, qui a au passage déploré des pertes en vie humaine qui ont impacté la filière.
Il a avoué que la situation commence à se normaliser et les producteurs ont bon espoir que les choses se rétablissent très rapidement, puisque le rétablissement est en cours.
A la question de savoir si des stocks sont en souffrance encore dans les ports qui n'ont pas été exportés, le Secrétaire exécutif a déclaré que des contrats individuels ont été annulés.
«Je crois que généralement, la production des mois de janvier à juin, ce sont à peu près 30% de la production annuelle. Si nous prenons, 800 mille tonnes, 30% c'est un peu plus de 150 à 200 mille tonnes qui n’étaient en mesure d'être évacuées dans la période », s'est-il réjoui.
Comme l'a indiqué, le Secrétaire exécutif, aujourd'hui, la situation est devenue relativement fluide et les producteurs souhaitent simplement que les cours s’améliorent davantage pour que toute la chaîne gagnant de l'argent favorise la reprise des investissements.
La saison sèche a eu un impact sur la production de caoutchouc en Côte d'Ivoire. Koffi Konan Albert a déclaré que pour le mois de mai qui vient de s'achever, la production ivoirienne a enregistré un repli.
Depuis que la Côte d'Ivoire est obligée d'exporter sa matière première, les producteurs sont assaillis par les partenaires asiatiques qui viennent s'approvisionner à cause de la qualité de son produit.
«La qualité du caoutchouc se mesure par le taux d’impureté, c’est-à-dire les feuilles qui tombent et qui restent dans la production qu'on enlève pas avant que le produit ne prenne la direction de l'usine. Nous sommes bien au-delà de ce que montrent les producteurs asiatiques. En plus, il y a l'exposition au soleil qui fait dégrader le produit par rapport aux qualités technologiques. Si vous mettez le caoutchouc trop au soleil, il perd le PRI et dans notre cas, avec les claies ça nous permis d'avoir un caoutchouc qui a un bon PRI. Et c'est très demandé au niveau international », s'est justifié, le Secrétaire exécutif.
Selon l'Association va prendre des dispositions à terme pour que cette Première qualité mondiale se valorise grâce aux études qui vont lui donner la voie à suivre pour pouvoir faire profiter à ses producteurs cette qualité de produit.
Wassimagnon
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Dites la vérité. . . la production baisse à cause du faible prix d'achat sur le territoire ivoirien. palmier et cacao sont mieux
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