Côte d'Ivoire : Élection à la MUGEFCI en septembre, Gnagna Zadi se lance dans la course avec le MUR souhaite que « l'Etat joue un rôle d'arbitre en désignant les membres du comité électoral »
Le Groupe Maturité-unité-renaissance (MUR) est intéressé par la Présidence du conseil d'administration de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (MUGEFCI) dont l'élection est prévue en septembre 2021.
La présentation de ce Groupe a eu lieu aujourd'hui au cours d'une cérémonie où les responsables ont choisi Gnagna Zadi Théodore comme leur tête de liste.
Dans son discours programme, il a donné les raisons qui motivent le Groupe MUR à briguer la Présidence du conseil d'administration de la MUGEFCI et a fait des propositions pour la bonne marche de la Mutuelle.
Selon lui, le MUR s'est lancé dans la bataille à cause des nombreuses plaintes des mutualistes et du constat de mauvaise gouvernance avérée du conseil sortant qui menace la pérennité de la MUGEF-CI.
«Comme en 2017, où nous nous sommes engagés au péril de nos vies pour arracher de haute lutte à l'Etat cinq points de revendications, nous avons décidé de reprendre la lutte cette fois pour sauver des vies mises en danger par un conseil d'administration cynique et mercantiliste. Nous avons décidé de relever le défi de restructurer notre mutuelle pour lui donner un rayonnement nouveau et l'inscrire dans la modernité », a-t-il expliqué.
Avant de livrer les grandes lignes du programme du MUR, la tête de liste a donné, un aperçu des constats faits pendant ces quatre ans de gestion de l'équipe sortante. Selon lui, les investigations et études ont permis d'identifier deux causes, une cause exogène liée à l'arrimage CMU /MUGEFCI et des causes endogènes en rapport avec les réformes inadaptées et la mauvaise gestion du conseil d'administration.
Concernant la cause exogène, Gnagna Zadi Théodore a affirmé que l'arrimage CMU/MUGEFCI mal négocié par le conseil d'administration a créé un véritable dysfonctionnement et un recul dans la prise en charge sanitaire des fonctionnaires.
«Le conseil d'administration censé défendre les intérêts des mutualistes a plutôt vu dans l'arrimage une opportunité pour s'enrichir, en créant de nombreux produits onéreux. Cet arrimage a servi de prétexte pour contraindre les fonctionnaires en détresse à acheter la carte dite intelligente. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'arrimage CMU MUGEFCI a été une véritable aubaine pour les dirigeants actuels. Ils en ont profité pour réduire de façon drastique les charges de prestations en retirant de la liste des médicaments remboursables tous les médicaments des pathologies courantes. Les marges financières importantes ainsi dégagées à cause de l'incapacité pour les fonctionnaires de se soigner leur ont permis de se remplir tranquillement les poches en jetant toutes la responsabilité sur la CMU. En réalité le PCA actuel, ancien membre du conseil d'administration de la mandature 2013-2017 était bien informé de l'arrimage depuis belle lurette », s'est-il justifié.
Selon lui, les causes endogènes sont plus graves et elles partent de l'instauration et de la vente de la CUI, de la création de nouveaux produits onéreux, de la réduction drastique de la liste des médicaments remboursables, de l'instauration d'une communication agressive au non-respect des principes mutualistes en passant par la violation de l'éthique et de la bonne gouvernance.
Il a annoncé que le Conseil sortant a fait preuve de déloyauté vis-à-vis des mutualistes, mais également vis-à-vis de l’institution, car les différents délits d’initiés et autres conflits d’intérêts, prouvent à satiété que les seuls intérêts qui priment pour ce conseil, sont ses propres intérêts et non ceux des mutualistes et partant, de l’institution.
«Dans cette même veine, des décisions de gestion prises, en dépit de tout bon sens, par exemple, l’achat tous azimuts de propriétés à des prix exorbitants à Abidjan comme à l’intérieur du pays, la gestion opaque et la liquidation du patrimoine foncier d’Abatta, la gestion anachronique de la situation du Service Médical des Fonctionnaires(SMF) où, malgré un déficit qui pend au nez, on continue à prendre des décisions allant dans le sens de creuser ce déficit comme l’augmentation de salaires, la surfacturation des travaux informatiques et d’électricité en cours, la gouvernance atypique du Centre Optique Mutualiste (COM-CI) avec l’augmentation incompréhensible des charges d’exploitation par la nomination d’un président assisté de deux adjoints (une sorte de conseil d’administration), d’un directeur général, d’un directeur technique et l’embauche de 07 agents, les détournements massifs de fonds sous le couvert de projets informatiques et de travaux d’aménagements du site d’Abatta, des bureaux annexes et autres représentations d’Abidjan et de l’intérieur du pays, attribués à une dizaine de sociétés écrans », a précisé, la tête de liste.
Face à cette mauvaise gouvernance avérée et pour permettre à la mutuelle de retrouver ses lettres de noblesse, de se reconstruire, de se rebâtir, le Groupe MUR propose un programme dont la trame est de « mieux gérer pour bien soigner les fonctionnaires et agents de l'Etat de Côte d'ivoire ».
Selon lui, les fonctionnaires ont trop donné à la MUGEF-CI en cotisant, sans parfois bénéficier des prestations, c'est au tour de la MUGEF-CI de s'occuper d'eux ; qu'ils soient en activité ou à la retraite. Il assure que tous les efforts pendant la mandature du Groupe seront orientés vers la satisfaction des mutualistes à travers le renforcement du régime de base ou régime complémentaire obligatoire.
«Pour nous le régime de base est le sens de la solidarité entre les fonctionnaires, il ne peut être laissé pour compte. C'est de sa vitalité que dépendra la vitalité de la MUGEFCI », a mentionné, Gnagna Zadi Théodore.
Soucieux du bon déroulement du processus électoral étant donné qu’un camp veut se donner le droit d’être juge et partie, le MUR recommande l’implication et l’arbitrage de l’Etat, à travers le ministère de la protection sociale.
Par ailleurs, étant donné que le conseil sortant a désigné un candidat pour ces élections et pour éviter des troubles à l’ordre public, le MUR recommande vivement que le ministère de la Protection sociale s’implique aussi bien dans la confection des listes électorales, que dans l’organisation pratique des élections.
«En effet, nous ne devons pas perdre de vue que l’élection de la MUGEF-CI est, après les élections politiques, l’élection majeure. A ce titre, elle doit être encadrée par l’Etat et éviter qu’elle soit à la solde d’un camp qui tente actuellement de modifier le processus électoral à son avantage », a-t-il indiqué.
Le Groupe souhaite donc que l’Etat joue un rôle d’arbitre en désignant les membres du comité électoral et en confectionnant les listes électorales et recommande que les listes électorales soient établies par localité pour éviter le phénomène constaté lors du scrutin de 2017 qui a vu des personnes votées dans plusieurs localités à la fois.
Pour le MUR, il faut rapprocher les centres de vote des mutualistes jusque dans les communes et les sous-préfectures. Gnagna Zadi Théodore a invité les mutualistes à devenir des bâtisseurs du mur de protection de leur mutuelle.
«Partout où vous êtes, organisez-vous pour que le changement advienne, non pas un simple changement d'équipe, mais d'une révolution.
Chacun avec son bulletin de vote ne doit pas rater cette occasion historique de la reconstruction de la MUGEF-CI », a plaidé la tête de liste.
Au cours de cette rencontre, Gnagna Zadi Théodore a nommé l'homme qui sera chargé d'organiser et de conduire la campagne du groupe le MUR à la victoire. Il s’agit du doyen N’DRI BENJAMIN.
Wassimagnon
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