Cameroun : Controverse autour du plaidoyer de 20 militantes de l'opposition qui demandent au FMI de suspendre son aide
20 camerounaises proches de l'opposition viennent d'écrire à l'ONU et au FMI.
À l'ONU elles demandent de mettre sur la table la crise dans les régions majoritairement peuplées de camerounais d'expression anglaise et auprès du FMI elles plaident pour une suspension de l'aide au Cameroun.
Parmi les signataires figurent l'avocate pro gay Alice Nkom, la présidente de l'UDC Tomaino Ndam Njoya, Kah Wallah chef de file du CPP, et une quinzaine d'autres camerounaises activistes de la société civile ou encore des féministes plus ou moins connues sur la scène internationale.
Selon ces femmes, plus de 10 000 Camerounaises et Camerounais sont morts dans les conflits liés à Boko Haram et à la crise anglophone.
"Nos enfants sont plus d’un million à avoir interrompu leur scolarité du fait de ces conflits. La violence la plus impitoyable est infligée quotidiennement à notre peuple, qui subit des violations flagrantes et permanentes des droits humains. Tout ceci dans un contexte où l’accès aux besoins basiques tels que l’eau potable, l’électricité, les routes, les emplois, les hôpitaux et les écoles relève d’un véritable défi, même pour les citoyens vivant dans les régions du pays considérées comme paisibles", écrivent elles.
Malgré la situation, le Conseil de Sécurité des Nations Unies n’a toujours pas officiellement "inscrit le Cameroun à son ordre du jour.
Elles demandent dans l'immédiat, la libération de tous les prisonniers politiques non violents, arrêtés " arbitrairement" dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, la crise anglophone et les mobilisations politiques au Cameroun.
Et, de négocier un cessez-le-feu avec les groupes armés non étatiques sur le terrain.
Controverse
Le Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), a été le premier parti politique à réagir à ce plaidoyer féminin.
Le FSNC demande à ces féministes de présenter des excuses aux camerounais pour avoir demandé la libération de certains prisonniers.
" J'exige que Me Alice Nkom et ses amies présentent des excuses aux camerounais", a déclaré Jeanne Nsoga la secrétaire nationale du FSNC sur les antennes d'Abk une radio émettant à Douala.
"Comment peut-on demander la libération des lanceurs d'alerte et des assassins de Florence Ayafor ?" s'est elle interrogée.
En rappel Florence Ayafor est une Camerounaise atrocement assassinée puis décapitée dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux qui a suscité émoi et indignation.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-joindre la rédaction camerounaise de Koaci au (237) 691 154 277 ou Cameroun@koaci.com.
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