Burkina Faso : Mariage militaire, la hiérarchie interdit le « bizutage » du conjoint civil
Le Chef d’Etat-major Général des armées du Burkina Faso, le général Moïse Miningou, à dans une note de service publiée ce jeudi, interdit toutes forme de bizutage ou pratique assimilable à des sévices lors des mariages du personnel des forces armées nationales.
" Il a été constaté de façon récurrentes des pratiques assimilables à des sévices lors des mariages du personnel des forces armées nationales. Ces traitements humiliants sont contraires à l'éthique militaire, fondée sur le respect mutuel, la courtoisie, la fraternité, la cohesion et la solidarité. Ils constituent une atteinte à la dignité des victimes et perturbent la convivialité", a écrit le général Miningou.
Selon lui," malgré la nocivité de ses pratiques sur la culture militaire et l'interpellation de la hiérarchie sur la question, ces excès perdurent" dans les rangs de l'armée, alors que "ces traditions avaient pour but d'imprégner symboliquement le conjoint civil de la vie militaire, et de cultiver l'unité du couplé face aux vicissitudes de la vie".
Aussi, a-t-il décidé que "toute pratique qui entache les mariages militaires est interdite"
Le Général Moïse Minoungou a invité chefs militaires, paramilitaires et les chefs de garnisons à veiller au respect de ces dispositions à travers des contrôles pour faire cesser tout excès constaté.
Les scènes de bizutage, généralement de la femme, sont courants au Burkina Faso où la tradition est bien ancrée dans plusieurs corps de métiers, lors des mariages où fiançailles du couple.
Boa, Ouagadougou
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