Cameroun : Un an après la disparition du journaliste Wazizi, toujours pas de coupables, le régime Biya a-t-il bluffé ?
Il y a un an, la disparition du journaliste Samuel Wazizi était révélée au monde.
Le régime Biya avait promis de faire une enquête indépendante et toute la lumière. Et, des sanctions contre les coupables. Un an plus tard, il y a comme un grand bluff qui plane dans l'air.
Samuel Wazizi avait été interpellé à Buea, principale ville de la région du Sud-ouest secouée par la crise anglophone depuis fin octobre 2016.
Gardé au secret par les forces de défense et de sécurité, le journaliste est décédé à la suite des tortures et sévices.
L'affaire suscite un grand tollé. Des ONG dénoncent le banalisation de la torture dans le cadre de la crise anglophone. Et, les violations récurrentes des droits de l'homme.
Face à la pression internationale Yaoundé communique.
Soupçonné d'intelligence avec les séparatistes et de complicité d'actes de terrorisme, Samuel Ebuwe Ajiekia, alias "Samuel Wazizi" avait été arrêté le 3 août 2019 par les forces de sécurité.
Puis, mis à la disposition de la 21e Brigade d'infanterie Motorisée (BRIM), le 7 août 2019.
Le ministère de la Défense soutient que le présentateur d'une émission de pidgin-english sur CMTV, était un logisticien de divers groupes sécessionnistes opérant sur les hauteurs de Mountains Lions (Buea).
Le journaliste est transféré au Secrétariat d'État à la Défense (Sed, quartier général de la gendarmerie nationale ).
Ayant subi des tortures atroces Wazizi apparaît épuisé et est examiné à l'hôpital militaire de Yaoundé indique Cyrille Serge Atonfack le chef de la division Communication du ministère de la défense.
Le décès de l'encombrant journaliste est constatée le 17 août 2019 à 2 heures locales (1 heure GMT du matin.
Le porte-parole du ministère de la Défense soutient même que le journaliste est décédé des suites d'une "Sepsis Sévère."
Version pas convaincante
La version du gouvernement ne convainc pas. La société civile intensifie sa pession.
Human Rights Watch exige une enquête indépendante.
Biya l'ordonne. Mais un an plus tard il'y a comme un air de grand bluff. Il n'y a toujours pas de coupables ni de procès ouvert.
La famille attend de faire le deuil de son membre.
Son corps avait été gardé à la morgue de l'hôpital militaire d'Ekounou dans le 4e arrondissement de Yaoundé.
Le cas Samuel Wazizi rappelle la situation de nombreux journalistes critiques du régime dont certains sont contraints à l'exil ou mis sous pression pour se taire.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-joindre la rédaction camerounaise de Koaci au (237) 691 154 277 ou Cameroun@koaci.com.
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Tout dictateur comme Biya ,leurs familles et leurs associés pensent qu'ils sont des éternels immortels. Il y a un débit et une fin pour toute chose
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