Martine Kéï Vao 

Des informations circulant ces derniers jours font état selon lesquelles la CPI aurait mandaté une certaine ONG américaine dénommée « Peace and Justice » aux fins de recenser les victimes wê de la crise postélectorale de 2010-2011.

Les raisons d'une telle entreprise seraient selon ses initiateurs un besoin d'enquête en vue de leur indemnisation, puis de la réconciliation en Côte d'Ivoire.

La présidente de Solidarité peuple Wê, Martine Kéï Vao, tient à faire des précisions suivantes. Selon cette dernière, il s'agirait d'une association créée par Monsieur Demba Traoré et d'autres personnes qui comme lui seraient totalement étrangères au dossier et à la cause wê

« J'invite chacun de vous, frères et sœurs wê, ainsi que tous nos compatriotes qui nous soutiennent dans cette cause à ne surtout pas se laisser entrainer dans cette énième fumisterie ourdie par les mêmes auteurs. Souvenez-vous de la dernière tentative qui avait échoué avec le slogan "GBAGBO a dit" et qui visait à récupérer ce dossier. Une fois de plus, le même gang remet le couvert avec cette fois-ci le slogan « la CPI a dit ». Tout ce stratagème parce qu'ils ont fait un deal avec nos Bourreaux pour un arbitrage, là où nous victimes réclamons Justice.

Vous devez savoir que la CPI n'a pas mandaté cette ONG pour vous recenser et que ce n'est jamais une pratique de la CPI. Cette persistance à accaparer ce dossier n'est certainement pas liée à la défense de la cause wê, mais répond à d'autres logiques, notamment celles d'éviter que les bourreaux ne se retrouvent devant la CPI demain. J'invite chacun de nous à une grande vigilance, car nos ennemis sont toujours très subtils », a-t-elle indiqué dans une note transmise à KOACI.

Donatien Kautcha, Abidjan