Mali : Crise, Washington suspend son aide militaire, le M5 en négociation avec la junte pour la transition
Les Etats-Unis, qui ont fermement condamné, l’arrestation des dirigeants de transition, ont annoncé mercredi la suspension de leur aide militaire au Mali.
A la suite du nouveau coup de force au Mali, Washington a annoncé la suspension de son aide aux Forces de sécurité et de défense maliennes.
« Nous suspendons actuellement l'assistance à la sécurité au profit des forces de sécurité et de défense maliennes que nous avions maintenues précédemment », a indiqué un communiqué du Département d'État américain.
Comme la CEDEAO ou l’Union africaine, les USA ont condamné l’action des militaires et prévenu qu'ils prendront "des mesures ciblées" contre les dirigeants politiques et militaires qui entravent la bonne marche de la transition.
Ce jeudi , la junte militaire , a annoncé la libération du Président de transition Bah N’Daw et de son premier ministre Moctar Ouane , détenus depuis lundi au camp de Kati.
Le colonel Assimi Goita , véritable homme fort du Mali dit qu’il assurera la continuité de la transition qui devait déboucher sur des élections courant 2022.
La coalition M5-RFP, qui a contribué à l'éviction du président Ibrahim Boubacar Keita en août dernier pourrait jouer un rôle décisif dans la transition malienne.
Des négociations seraient en cours entre les militaires et le mouvement du 5 juin -Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).
Le colonel Goïta , selon Jeune Afrique aurait demandé aux membres du M5-RFP de lui proposer le nom d’une personnalité qui pourrait devenir le nouveau Premier ministre. Le mouvement, qui avait critiqué la transition en cours , aurait cette fois déjà donné son accord , tout en posant des conditions aux militaires.
La crise malienne a été accentuée par une grève des travailleurs et par la reconduction du Premier ministre Moctar Ouane et la formation d’un nouveau gouvernement qui a vu l’éviction de deux membres influents de l’ancien Conseil national pour le salut du peuple (CNSP)
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Vous sanctionnez "la bande Goita" au Mali, et pourtant vous fermez vos gros yeux sur le cas du "petit bandit" au Tchad.
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