Côte d'Ivoire : Réinstallation annoncée samedi du Roi déchu d'Ebrah (Bassam), des graves risques d'affrontements à craindre
Le village d’Ebrah dans la sous-préfecture de Grand-Bassam risque de connaitre des affrontements et troubles à l’ordre public le samedi 29 mai 2021.
La raison, Monsieur Assemien Nogbou, se préparerait à se réinstaller sur le trône d’Ebrah à la date indiquée. Cependant, selon les informations en notre possession, ce dernier a été destitué de sa qualité de Roi d’Ebrah, le 30 juin 2018 et nous apprenons qu’il ne s’y est plus rendu depuis plus de deux (02) ans.
Il a été remplacé par sa Majesté Ahoba Pie X Joseph Aipri, choisi par la famille royale et accepté par la population.
« Depuis le 02 février 2019, date de la cérémonie traditionnelle de son intronisation, sa Majesté Ahoba Pie X Joseph Aipri est et demeure le seul et unique Roi du peuple Ossouhon d’Ebrah. Il a même été présenté le 26 juillet 2020 à son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République », explique Adja Adiko Laurent, au nom des chefs de la Génération Bloussoue au pouvoir à Ebrah.
Ce dernier informe avoir saisi les autorités administratives, judiciaires et sécuritaires du pays, ainsi que les chefs traditionnels du Département de Grand Bassam, des « Graves risques d’affrontements et de troubles à l’ordre public », que ce qu’il qualifie de forfaiture planifiée par Monsieur Assemien Nogbou ferait planer sur le village.
M. Adja Adiko soutient que par courrier No 136/P-GBM / CAB du 20 mai 2021, Madame le Préfet du Département de Grand-Bassam leur a informé que « Elle n’est associée, ni de près, ni de loin, à cette cérémonie d’accueil, d’un quelconque Roi à Ebrah. »
Il prie les personnes invitées à cette « forfaiture » et dont le Roi destitué aurait abusé de la bonne foi, de s’abstenir de faire le déplacement à Ebrah et de ne pas associer leur image à cette « mascarade ».
« En tout état de cause, la population d’Ebrah emploiera tous les moyens pour faire face à cette imposture dont Monsieur Assemien Nogbou est coutumier », prévient M. Adja.
Donatien Kautcha, Abidjan
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