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Côte d'Ivoire : Après la honte, on tente de recoller les morceaux avec nos frères nigériens
Ivoiriens et nigériens ce lundi à table à Abidjan
La Côte d'Ivoire fut, la semaine dernière, le théâtre d'une honte africaine. À Abidjan, un émoi viral sur internet a poussé au pire, un pogrom contre la communauté nigérienne dans les quartiers populaires d'Abidjan, Abobo et Yopougon.
Un épisode alertant sur notre société qui se soldera officiellement par un mort, des dizaines de blessés et de commerces détruits, officieusement le bilan serait plus lourd.
Si le silence des principales forces vives au moment des faits fut, là encore, un fait alertant, hormis des annonces de bilan, d'arrestation, de jugement et d'une condamnation présidentielle vendredi soir, depuis mercredi, jour de folie, on attendait une action de pardon, un geste au moins, envers la communauté nigérienne vivant en Côte d'Ivoire.
Ce fut chose faite ce lundi de pentecôte. Dans le cadre des rencontres CCE (Comité Consultatif d’Ethique) et relativement aux activités de sensibilisation de la communauté Nigérienne suite aux événements du 19 et 20 mai 2021, le chef de service du Commissariat de Police du 35èm Arrondissement de la Riviera Palmeraie a initié une rencontre ce lundi 24 mai 2021, apprend KOACI.
De 11 heures à 13 heures ensemble avec le bureau des jeunes de la Riviera palmeraie et la communauté Nigérienne résidant à la Riviera palmeraie, même si ce n'est pas elle qui fut sous la menace d'une bêtise, une confusion de vidéo de violences diffusée en Côte d'Ivoire sur les médias sociaux américains, exempts de toute régulation.
Les activités du jour pour tenter de "faire aller", ont été marquées par des échanges, des photos de famille et un partage de repas avec pour menu le « Garba » attieke poissons thons.
Reste désormais à savoir, si l'Etat ivoirien exprimera officiellement une demande d'acceptation de pardon au Niger, Pays frère, francophone, de la CEDEAO et de l'espace UEMOA, à l'image de la Côte d'Ivoire.
À suivre...
Amy Touré
Infos à la une
Superbe article, toujours et encore notre amy touré. Méditons sur ce qui s'est passé, une vraie honte, c'est vrai. Pardon à nos frères et soeurs ahoussa.
Vraiment honteux ce qui s'est passé la semaine dernière. Que nos frères du niger nous pardonne pour cette bêtise.
Franchement la honte quoi ! Je n'ai même pas pu regarder «Abou» droit dans les yeux, ce dimanche après la messe, à l'achat d'un bon garba. Moi, qui habituellement le taquinais et lui, qui en rigolait, j'ai eu vraiment du mal à le refaire. Lui, méfiant et apeuré, se contentant de dire avec une voix tremblante et presque au bord des larmes : «Bonjour mon boss! comme d'habitude ?» et moi, de répondre : «ça va aller Abou, ça passera. Pardonne-nous!». J'étais vraiment peiné de le voir ainsi, le visage si triste malgré tous mes efforts et ceux des autres clients. C'est ensemble que nous lui avons présenté nos sincères excuses. En tout cas, le garbadrone était «gbé», comme pour lui montrer que nous le soutenons à 100%. Hélas! «Abou» n'a même pas mis mon cadeau habituel (un bon morceau de thon bien chaud. Mdrrrr)!! Tout ça à cause de la haine, de la xénophobie et de l'appel au meurtre d'une cyberactiviste pro rhdp. Pardon à tous nos frères et soeurs nigériens.
Ce n'est pas une HONTE je crois...... lIl y a eu probablement une confusion entre NIGERIANS(Nigeria) et NIGERIENS(Niger), mais a plupart des Ivoiriens n'arrivent plus á se contrôler face aux étrangers, á cause du comportement du pouvoir en place.....Quand tu parcours le pays, tu sens cela.....
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