Issiaka Diaby

Depuis le quitus du président de la République, Alassane Ouattara, pour le retour au pays de Laurent Gbagbo et Charles blé Goudé après leur acquittement par la Cour Pénale Internationale (CPI), un homme ne cesse de s’illustrer dans le pays.

Il s’agit d’Issiaka Diaby, qui se présente comme le président du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI).

À travers des rencontres avec la presse et des actions sur le terrain, l’homme ne cesse de soutenir que la réconciliation ne peut se faire au détriment des droits fondamentaux de ses membres et particulièrement au détriment de leur dignité encore moins contre les actions de la justice répressive et réparatrice qui demeurant un facteur dynamique de garantie de non-répétition des regains de violence et des commissions des crimes de masses graves y relatives.

Issiaka Diaby est aujourd’hui considéré par certains comme un homme qui se bat pour la justice, quand il est taxé de manipuler d'ennemi de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire par d'autres.

Ce que ce dernier refuse d'admettre , c’est que Gbagbo et Blé Goudé ont été acquittés par une justice internationale pour les mêmes faits. 82 témoins, dont certaines « victimes » sont passées à la barre durant le procès sans apporter la moindre preuve de leur culpabilité. Issiaka Diaby, avait aussi la possibilité de se rendre à la Haye, mais il ne l’a pas fait. 

Pour rappel, la condamnation par la Justice ivoirienne de l’ancien chef de l’Etat, n’est pas pour crime contre l’humanité, mais pour l’affaire de la casse de la BCEAO. 

Il serait temps que le président du collectif des victimes lève enfin le voile sur vraies raisons de son « acharnement » contre Laurent Gbagbo et Blé Goudé, cela aidera à mieux comprendre sa position , au risque de le taxer d’homme manipulé par des politiciens "proches" du pouvoir , tapis dans l’ombre et dont le retour au pays du « Woody » de Mama, gênerait leurs ambitions « présidentielles » .

 Mais, que peut faire un individu fasse à l’Exécutif qui est allé plus loin en promettant de rétablir Laurent Gbagbo dans son statut d’ancien président ivoirien ? 

Pour rappel, et face aux craintes d’un emprisonnement de Gbagbo à son retour au pays, le nouveau porte-parole du Gouvernement, Amadou Coulibaly, indiquait ceci : « A moins que vous pensez que le chef de l’Etat soit particulièrement cynique, ça me parait gros d’offrir des frais de transport à quelqu’un juste parce qu’on a envie  de le mettre derrière les barreaux. », fin de citation.

Donc les sorties et actions d’Issiaka Diaby ne pourraient remettre en cause le processus de la Réconciliation qui est en marche au risque de discréditer le Gouvernement dans sa volonté de tourner la page de la crise post-électorale de 2010.

Donatien Kautcha, Abidjan