Côte d'Ivoire : Procès de Guillaume Soro et ses proches, la procédure renvoyée au 26 mai prochain suite à certaines exceptions soulevées par la Défense
Lobognon et Soul2soul et Soro tout sourire ce mercredi au tribunal d'Abidjan (ph KOACI)
Au lieu de 20 se sont au total, 14 personnes qui étaient dans le box des accusés cet après-midi à l'ouverture du procès de Guillaume Soro et autres poursuivis pour des faits de complot contre l'autorité de l'État, d'intégrité du territoire national.
Guillaume Soro, Affoussiata Bamba-Lamine, Touré Moussa, Fofana Issiaka, Sess Soukous Mohamed, Zébré Souleymane n'étaient présents au tribunal en raison de leur absence du pays.
Parents, amis et connaissances des détenus ont effectué massivement le déplacement du Tribunal pour assister à cette première audience. Face à l'exiguïté de la salle, certaines de ces personnes qui ont effectué le déplacement ont été obligés de suivre le procès hors de la salle.
Fait marquant, le Procureur de la République, Adou Richard-Christophe était lui-même à la manœuvre et un détenu a comparu libre, Traoré Babou.
Face à l'absence de Guillaume Soro et ses 5 coaccusés qui sont en exil en France, le juge Charles Bini a demandé au Procureur de la République la conduite à tenir.
"Nous avons régulièrement convoqué les prévenus. Des mandats d'arrêts leur ont été décernés et sont revenus non exécutés", a précisé, le Procureur de la République. En retour, le juge a dit prendre acte de la réponse du Procureur Adou Richard-Christophe.
Suite à la lecture de lettre de renvoi, maître Diallo a pris la parole pour dénoncer le fait que ce document ne figurait pas dans les dossiers et a reproché au juge de n'avoir pas pris l'identité des prévenus.
En réponse à ses préoccupations, le juge a rassuré la défense que depuis le 10 mai 2021, ces étapes ont été respectées puisque les procès verbaux en sa possession ont été signés par tous les accusés.
L'avocat est revenu à la charge avec une ordonnance de la cour africaine des droits de l'homme qui n'a pas été exécutée par la justice ivoirienne, notamment la libération de Soro Simon, Alain Lobognon, Karamaté Souleymane, Soro Rigobert.
Il a souhaité l'examen de toutes les pièces pour que le procès soit équitable et a au passage demandé la levée d'un certains nombres de préalables avant le démarrage du procès, plaidant pour le renvoi de la procédure.
La question de l'audio que le Procureur de la République a présenté à la presse dès les premières heures de la procédure a été évoqué par la défense. Elle a souhaité avoir en sa possession cette pièce capitale du dossier.
Au nom de la Défense, Maitre Diallo a récusé la présence de l'État de Côte d'Ivoire et de la partie civile parce qu'ils ne sont pas initiateurs de cette procédure.
"Par quelle alchimie ils se retrouvent ici. L'affaire est sérieuse, nous allons débattre avec le ministère public", a déclaré maitre Diallo.
Le Procureur de la République en prenant la parole a souhaité que l'argumentation de la participation de l'État de Côte d'Ivoire et de la partie civile soit vite abandonnée par le juge.
En réaction, la Défense a demandé au tribunal criminel de ne pas suivre le Parquet.
" Le ministère public peut-il vous demander de violer une décision de justice", a lancé Maitre Diallo à l'endroit du juge Charles Bini.
S'agissant de la mise en liberté provisoire des frères Soro et autre, le Procureur de la République estime qu'il n'y a pas de garantir en mettant les personnes concernées dehors.
" Quelles garanties, avons-nous pour mettre les accusés en liberté provisoire quand d'autres prévenus n'ont pas répondu présents aujourd'hui ", s'est interrogé, Adou Richard-Christophe.
Suite à l'intervention de la défense, de la partie civile, du parquet, le Juge a suspendu l'audience pour délibérer sur les trois exceptions soulevées par la défense.
À la reprise de l'audience après une quarantaine de minutes de pause, Charles Bini a rejeté l'exception relative à la liberté provisoire des frères Soro et autres, et a jugé mal fondé la question de supplément d'informations soulevée par les avocats.
Il a néanmoins jugé bien fondé, la communication d'informations et a en définitive renvoyé le procès au 26 mai pour l'ouverture des débats.
Wassimagnon
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Soro il s'en fout il est à l'aise en France avec son champagne, il s'en tape de vous
L'audio, présentée ou publiée par Adou Richard va terriblement le CONFONDRE pendant ce procès ... BRAVO á la défense qui demande á avoir cette importante pièce á conviction. HONTE á notre justice progouvernemental.
Donc, la «tentative de coup d'état» comme chef d'accusation contre ces pro soro est annulée ?! N'importe quoi ! Et pourtant, on nous avons montré à la rti, «3 fusils» remontés du fond de la lagune comme des preuves de cette tentative de coup d'état. Un projet de coup d'état sans que, même un sergent ne soit impliqué??! Franchement, si c'est impossible de trouver l'introuvable preuve, donnez leur des,condamnations avec sursis, au moins pour masquer votre honte.
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