Côte d'Ivoire : COVID-19, 500 milliards de FCFA n'ont pas été encaissés en 2020 du fait de la pandémie
Moussa Sanogo, ministre du Budget et du portefeuille de l'état a fait le bilan des réalisations de son département ministériel aujourd'hui au cours d'une rencontre avec la presse. Au terme de sa présentation, il a indiqué que le pays progresse grâce aux efforts importants déployés et des hommes et des femmes anonymes qui sont à la tâche qui travaillent à le faire avancer.
Lors des échanges, Moussa Sanogo a néanmoins reconnu que la pandémie de la COVID-19 a eu un impact sur la vie économique, puisque, le taux de croissance de la Côte d'Ivoire a malheureusement reculé.
« Nous prévoyons une croissance qui oscillait en 7 et 8% l'an. 2020, la croissance s'est située autour de 2% du PIB. Nous sommes dans le monde, l'un des rares pays à ne pas afficher une croissance négative », a-t-il précisé.
Le ministre du Budget et du portefeuille de l'état a ajouté que le volume de ressources collecté en 2020, s'est retrouvé plus faible que ce que le pays récoltait par le passé.
« Nous avons revu nos objectifs à la baisse. En définitif, nous nous sommes retrouvés dans une situation plus favorable que nous ne craignons », a mentionné, Moussa Sanogo qui au passage affirmé que sur les finances publiques, ce sont 500 milliards de FCFA que le pays n'a pas pu encaisser du fait de la COVID-19.
« Un nouvel écosystème qui se met en place, ceux qui vont bien progresser dans ce nouvel environnement, ce sont ceux qui se seront suffisamment préparés », a relevé, M. Sanogo.
Le ministre du Budget et du portefeuille de l'état s'est prononcé sur le nombre des sociétés d'État en Côte d'Ivoire. Il a indiqué que l'ensemble des sociétés d'Etat, les sociétés à participation financière publique, tourne autour de 81, 82 entreprises.
« Une des sociétés devra sortir du portefeuille de l'Etat dans le cadre la privatisation », a-t-il prévenu, en indiquant que les sociétés d'Etat et les sociétés à participation financière publique majoritaire, ont un suivi renforcé afin que les choses se passent comme souhaité par le Gouvernement.
Le ministre Moussa Sanogo a dans la foulée annoncé que son ministère travaille sur plusieurs niches fiscales et tire, une bonne part du secteur tertiaire (service, commerce, banque, télécommunications).
« Nous en tirons moins au niveau du secteur secondaire et ça volontairement, nous souhaitons qu'il y ait une transformation industrielle. Il y a plusieurs facilités accordées pour créer davantage d'industries. Ensuite, vous avez le secteur primaire, qui ne produit pas grande chose », a soutenu M. Sanogo.
Sur un total de 47 contrats de performances seulement 29 ont été signés, le ministre a donné les raisons de ce faible taux de signatures et a affirmé que cela n'est pas dû à un manque d'engouement.
« C'est vrai que les chiffres pourraient être meilleurs, mais je voudrais vous rassurer que ce n'est pas un manque d'engouement. Pour signer un contrat, ce sont des engagements qui sont pris, il y a un ensemble de travaux préliminaires à mener avant de pouvoir finaliser le contrat de performance et le signer. Vous avez plusieurs entités pour le moment qui n'ont pas encore fini ce travail. C'est un processus où plusieurs acteurs interviennent. Il y a le ministère de tutelle qui est également concerné. Il y a plus de travail au niveau des services qui fait que pour le moment, nous sommes à ce taux de signatures. Mais c'est un taux qui va aller très vite, beaucoup de dossiers vont se régler en même temps » s'est justifié, le ministre.
La question sur l'élargissement de l'assiette fiscale a été au centre des préoccupations des journalistes. Moussa Sanogo a déploré le fait que certains de ses compatriotes n'ont pas de contribution directe aux Impôts.
« Nous sommes pour un contributeur pour une quarantaine de personnes en Côte d'Ivoire, alors qu'au Maroc, vous avez un contributeur pour huit personnes. On a une bonne partie de nos compatriotes qui ne cotisent pas pourtant ces cotisations nous permettent d'avoir des routes, des éclairages, bénéficier des prises en charge de l'État », a expliqué, M. Sanogo.
Il a indiqué qu'un programme lié à l'élargissement des impôts est en cours d'élaboration et il compte accélérer le travail cette année pour une amélioration des options de ressources.
Enfin, concernant la passation des marchés publics, le ministre du Budget et du portefeuille de l'état a précisé qu'en valeur les PME représentent entre 40 et 42% des marchés publics et en nombre, c'est entre 60 et 105% des marchés publics qu'ils gagnent.
Wassimagnon
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