

Cameroun : Décès à 87 ans d'Achidi Achu ancien Premier ministre et précurseur du clientélisme politique
Simon Achidi Achu, ancien Premier ministre du Cameroun (1992-1996), est décédé mardi aux États-Unis d'Amérique à l'âge de 87 ans, a appris Koaci.
Les proches de l'ancien PM ont confirmé mardi soir, son décès survenu aux États-Unis après plusieurs mois de maladie.
Selon les sources familiales, Simon Achidi Achu est décédé des suites de maladie aux États-Unis où il avait été évacué.
Diplômé de l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (Enam), l'ancien chef du gouvernement avait 87 ans. Il est né le 5 novembre 1934 à Bamenda précisément à Santa région du Nord-ouest.
Achidi Achu aura été Premier ministre de 1992 à 1996 et sénateur Rdpc, au pouvoir dès 2013.
Le 9 avril 1992, il est nommé Premier ministre chef du gouvernement. Il remplace Sadou Hayatou, le Premier ministre de transition.
Au moment de sa nomination, le régime Biya est secoué par les revendications de l'opposition dont John Fru Ndi leader du SDF, est le chef de file.
Il sera remplacé le 19 septembre 1996 par Peter Mafany Musonge un autre camerounais d'expression anglaise originaire du Sud-ouest.
Clientélisme politique
Pour de nombreux médias Achidi Achu était le challenger de l'opposant John Fru Ndi, le leader du Social Democratic Front (SDF), dans la région du Nord-ouest.
Selon une certaine opinion, il avait été nommé pour contrer l'opposant Fru Ndi classé second à l'élection présidentielle de 1992 et dont le parti arrivait plusieurs fois derrière le Rdpc lors des consultations électorales.
Achidi Achu introduit l'idée du clientélisme politique, qui fait encore aujourd'hui, son chemin au Cameroun.
Selon cette idée, pour bénéficier des infrastructures et de l'attention des instances publiques, les populations doivent voter pour le Rdpc au pouvoir et tourner le dos à l'opposition.
La politique c'est du "donnant-donnant", clamait-il sans détour.
" Politic na Njangui",(traduction, la politique c'est du donnant-donnant) disait-il en langue vernaculaire lors des meetings populaires.
Il appelle ouvertement les camerounais à voter pour le président Biya afin de bénéficier en contrepartie, des retombées en infrastructures pourtant légitimes.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-joindre la rédaction camerounaise de Koaci au (237) 691 154 277 ou Cameroun@koaci.com.


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