Côte d'Ivoire : Procès du bombardement de Bouaké, les avocats plaident pour la condamnation des 03 accusés, verdict attendu d'ici ce vendredi
Le capitaine Gnanduillet, l’un des accusés décédé en 2016
Ouvert le 29 mars dernier, le procès du bombardement du camp français de Bouaké en novembre 2004 touche à sa fin.
Après les témoignages très attendus des autorités françaises de l’époque, place était mercredi aux différentes plaidoiries à la cour d’assises de Paris.
Les avocats des parties civiles ont tous appelé à la condamnation des 3 accusés : Yury Sushkin, mercenaire biélorusse, Ange Magloire Aitually Gnanduillet capitaine de l’armée de l’air à la retraite et décédé en 2016 à 60 ans et le Colonel Patrice Oueï, deux officiers ivoiriens.
Dans un entretien accordé en mars 2006 au media français « Le Figaro », voici ce que confiaient les deux co-pilotes ivoiriens...
« Si c'est de notre fait, c'est vraiment une bavure », affirme le capitaine Gnanduillet, pilote dans l'un des avions à l'origine du bombardement. « Je n'étais pas dans un avion, affirme le colonel Oueï, mais je peux dire que personne n'a voulu cela. Qu'on ne nous dise pas que cela a été fait sciemment. »
« Nous partagions la même plate-forme que les Français, affirme le colonel Oueï. Ils étaient aussi là. Nous sommes arrivés avec deux avions de chasse Sukhoï et un Strike Master. Nous avons travaillé sans problème avec les Français. S'ils nous avaient dit : « Vous ne bougez pas, nos missions n'auraient pas eu lieu. » « Les deux premiers jours, raconte le colonel Oueï, nous avons mené nos missions sans difficulté. L'objectif était de titiller les rebelles. Le troisième jour, tout a changé. Nos pilotes ont essuyé des tirs de nos amis français. Par la suite, on apprendra que les Français nous reprochent une attaque sur Bouaké. Mais, sur place, c'était le branle-bas de combat. Nous avions deux hélicoptères MI- 24 en l'air. Nos pilotes croyaient que les rebelles nous attaquaient. Le soir, des hélicoptères français ont décollé et tiré des missiles sur nos avions ». Le capitaine Ange Gnanduillet, formé en 1978 en France, c'est vraiment une bavure ». « J'admets que c'est regrettable, poursuit le colonel Oueï, mais personne n'a voulu cela. Qu'on ne nous dise pas que cela a été fait sciemment. Nous ne sommes pas des mercenaires ou des tueurs à gage. Aucun d'entre nous n'est contre la France. Aucun pilote ivoirien n'a peur d'aller devant une juridiction. »
Les juges de la cour d’Assises de Paris et à moins d’un revirement devrait prononcer le verdict de l’affaire du bombardement du camp militaire français de Bouaké en 2004, qui avait fait 10morts dont 09 soldats français et un civil américain.
Donatien Kautcha, Abidjan
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