Côte d'Ivoire : Procès du bombardement de Bouaké, l'ancien chef de la diplomatie accuse l'Elysée mais est désavoué par l'ex-Ambassadeur à Abidjan
Le procès du bombardement du camp français de Bouaké en novembre 2004 est cette semaine dans sa phase cruciale avec les témoignages très attendus des autorités politiques françaises de l’époque.
Le lundi à la cour d’assises de Paris, l’ancien chef de la diplomatie du Gouvernement de Jacques Chirac, Michel Barnier, a été appelé à la barre.
Ce dernier a renvoyé la responsabilité de la non-arrestation des mercenaires Biélorusses et les co-pilotes ivoiriens pourtant interpellés dans leur fuite par les autorités Togolaises.
M. Barnier a révélé que Jacques Chirac lui avait dit : « de ne pas s'occuper de la Côte d'Ivoire. Puis d’expliquer que dès son arrivée au Quai d'Orsay en 2004, Jacques Chirac lui avait dit de manière très claire, catégorique : La Côte d'Ivoire, c'est une question qui concerne les militaires. J'ai compris à ce moment-là que toute question liée à ce pays se réglerait au niveau du chef de l'État. »
Il a affirmé à la barre de la Cour d'assises de Paris être resté écarté des décisions françaises, son ministère ayant surtout géré l'évacuation massive des milliers de Français partis du pays pour fuir les manifestations antifrançaises. Voilà où se trouvent mes responsabilités », a-t-il dit.
« Je n'ai aucun souvenir d'avoir donné quelconque instruction pour libérer ces personnes » a déclaré Michel Barnier, qui n'a « pas le souvenir qu'on lui ait transmis des télégrammes en ce sens.
Des propos désavoués par l'ambassadeur français de l'époque en Côte d'Ivoire, Gildas Le Lidec qui dit le contraire.
Selon le diplomate dans sa déposition, il affirme avoir reçu, dans les 24 heures après qu'il a demandé ce qu'il fallait faire des Biélorusses arrêtés par les militaires français à Abidjan, « un télégramme du ministère des Affaires étrangères disant de libérer immédiatement ces ressortissants », ce qui fut rapidement fait.
La non-arrestation des mercenaires Biélorusses par les autorités françaises n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Peut-être qu’avec les auditions ce mardi, de Michèle Alliot Marie et Dominique De Villepin permettront d’en savoir plus sur cette affaire qui continue de laisser planer des zones d’ombres.
Donatien Kautcha, Abidjan
Infos à la une
Ils vont tous rejeter la faute sur un mort, Jacuqes Chirac, tellement facile...
Ils le font car ils savent qu'attribuer la responsabilité de leurs propres crimes à GBAGBO est aujourd'hui un argument qui ne tient plus.
Une sorte de "TOP SECRET" au sommet de l'Etat..... En politique et aussi dans les milieux religieux, il y a certains crimes qui doivent rester cadenassés à vie....
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire