Côte d'Ivoire : Dabou, les familles des prisonniers de la désobéissance civile implorent le chef de l'Etat pour la libération de leurs enfants
Manifestation des jeunes en novembre 2020 lors de la désobéissance civile à Dabou (Ph KOACI)
Dans la ville de Dabou, à l'appel de l'opposition dans le cadre de la mise en œuvre du mot d'ordre de désobéissance ville, les affrontements communautaires ont secoué en octobre 2020. Ces affrontements ont fait officiellement 21 morts et causé d'énormes dégâts matériels.
Ils sont une cinquantaine de jeunes qui ont été interpellés et déférés à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA) au lendemain de ces affrontements sanglants.
Cinq mois que ces jeunes de Dabou sont détenus à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan.
De quoi à inquiéter leurs parents qui pour des raisons de la crise sanitaire de la Covid-19 ne peuvent pas rendre visite à leurs enfants.
Se confiant à KOACI, ces parents n'ont pas manqué d'implorer la clémence du chef de l'Etat Alassane Ouattara pour la libération de leurs enfants.
"Lorsque j'y pense, je n'arrive pas à trouver le sommeil", fait savoir les larmes aux yeux Sako Ramatou dont le fils se trouve parmi les pensionnaires actuels de la MACA.
Elle implore la clémence de président de la République afin que ce dernier pardonne les actes de leurs progénitures.
"Je demande pardon au président de la République qui est leur papa de pardonner les actes manqués de ses enfants. Aujourd'hui, ils sont abandonnés par ceux qui les ont manipulés et c'est nous les parents qui payons les frais", fait-elle savoir.
Comme Ramatou Sako, dame Kouamé Isabelle, veuve et mère de cinq enfants éprouve beaucoup de chagrin également." Cinq mois qu'on n'a pas vu nos enfants, c'est dur", soutient-elle.
Fait difficile et insupportable, ceux des parents qui essaient de rendre des visites à leurs enfants sont soumis à un racket de la part des gardes pénitentiaires.
" Pour voir les enfants, vous devez franchir plusieurs étapes. Chaque fois, j'ai payé 500 f CFA. En tout, j'ai dû laisser là-bas au moins trois milles francs CFA. Depuis, je préfère échanger avec lui au téléphone et lui envoyer un peu d'argent en cas de besoin", révèle Madou Sidibé.
Une situation qui est très pesante financièrement sur ces parents des détenus.
"Chaque semaine, on envoie de l'argent pour la nourriture. Car ils (les enfants) disent que celle qui est préparée sur place n'est pas consommable", confie Aminata Konaté.
"Chaque fois, on est obligé d'envoyer de l'argent pour les soins. Parce qu'ils ne supportent pas là où ils sont. Ils souffrent régulièrement de gale et de diarrhée", explique Sako Ramatou qui affirme qu'au regard des conditions difficiles de détention, beaucoup parmi leurs enfants arrivent à peine à supporter leur présence en ces lieux.
Le souhait de ces parents, c'est de voir leurs enfants recouvrer la liberté." Nous demandons au président de nous aider. Nos enfants ne sont pas des microbes comme, le prétendent certains", implore Ousmane Kano.
Quant à Christelle Baho, mère d'un élève de la classe de 4e arrêté, elle se dit brisée par cette situation. "Aujourd'hui, on ne dort pas, on ne mange pas", soutient-elle.
Enfin, pour Sako Ramatou, le plus difficile à supporter, c'est le fait de n'avoir aucune information sur le sort de leurs enfants.
" On a approché certains de nos cadres comme le ministre Essis Esmel Emmanuel qui nous ont rassurés. Mais on sera soulagé que lorsqu'on les verra libres", lâche-t-elle toute abattue.
Jean Chrésus, Abidjan
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Voilà, vous les parents vous parlez de liberté et ceux qui sont morts trouveront ils la liberté quand? Ceux qui les ont poussés sont préoccupés par la recherche de postes ministériels et leurs enfants sont à Harvard et polytechnique pour les études. Vous que payez 3000fcfa fait pleurer c'est vos enfants qui sont au cachot. Bonne chance à eux mais le chef de l'Etat ne se mêle pas dans affaire de justice. Attendons 2025,peut être le nouveau président va les libérer.
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