Côte d'Ivoire : Procès du bombardement de Bouaké en 2004, le rôle joué par les autorités françaises à l'époque est la véritable préoccupation
Comme nous l’annoncions dans un précédent article, le procès du bombardement du camp militaire français de Bouaké s’ouvre ce lundi à la cour d’assise de Paris.
Le 6 novembre 2004, deux Soukhoi Su-25 de l’armée ivoirienne bombardaient la base française de Bouaké.
Bilan : 9 militaires français et un civil américain tués et 38 soldats français blessés. Les appareils étaient pilotés par des mercenaires biélorusses et assistés de copilotes ivoiriens. Des accusés qui seront absents de ce procès.
Plus de 16 ans après les faits, les victimes veulent surtout comprendre pourquoi la France a donné l’ordre de laisser partir les auteurs présumés de ce raid meurtrier alors que les autorités togolaises les avaient appréhendés puis mis à la disposition de Paris.
Les anciens ministres français, Alliot-Marie, Michel Barnier et Dominique De Villepin, dont les responsabilités ont été souvent citées seront-ils appelés à la barre ?
Va-t-on enfin connaitre la vérité sur ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire du bombardement de Bouaké qui avait refroidi les relations entre Paris et Abidjan ? Autant d'interrogations qui devraient trouver des réponses lors du procès.
Donatien Kautcha, Abidjan
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Il y a quand même une hypothèse, Jean-Marc Simon, c’est que la décision de laisser filer les pilotes biélorusses ait été prise à un haut niveau à Paris, c’est ce que pense en tout cas la juge d’instruction Sabine Khéris [dans son ordonnance de renvoi de février 2016]. Si c’est le cas, pourquoi aurait-on laissé filer ces pilotes ? Alors là, je n’ai pas de réponse. Je suis désolé. Pour moi, la France n’a à mon sens rien à cacher. Il est peut-être tout simplement possible que, après avoir détruit la flotte de Laurent Gbagbo, on n‘ait pas voulu aller plus loin. Extrait d’une interview journal Rfi. Un ambassadeur escroc manipulateur: il est dans les secrets de Dieu pour savoir que l’ordre d’attaquer le camp vient du camp de Laurent Gbagbo ça il le sait mais pourquoi on laisse ceux qui ont attaqué S’évader dans la nature ? Là il ne connaît pas. Cela devrait être une suite logique. L’hypocrisie du mensonge.
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