Côte d'Ivoire : Le président de la CAF nomme un compatriote au poste de conseiller spécial, interrogations sur le poste promis à Jacques Anouma
Anouma et Motsepe
Alors que selon le deal de rabat au Maroc, l’ivoirien Jacques Anouma devait être nommé conseiller spécial du nouveau président de la CAF, Patrice Motsepe, jusqu’à ce jour aucun document officiel de l’institution ne fait cas de cette nomination.
C’est à se demander si c’est une nomination non actée qui avait pour seul but d’obtenir le retrait de la course de la présidence de la CAF de l’ancien président de la FIF, comme le souhait Gianni Infantino, président de la FIFA.
Grande fut notre surprise, quand la CAF annonçait lundi dernier la nomination du président de la Fédération Sud-africaine de Football (SAFA), Dr Danny Jordan, en sa qualité de conseiller spécial du président de la CAF, chargé du Marketing et des compétitions.
Et pourtant, les autres challengers de Patrice Motsepe, le sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien, Ahmed Yahya ont coopté respectivement 1er et 2è vice-présidents de la CAF, comme le stipulait l’accord de Rabat.
Où est donc la place de l’Ivoirien, Jacques Anouma ? Pourquoi son poste de conseiller spécial préconisé n’est acté sur aucun document de la CAF ? L’enfant de Memni (Alepé) a-t-il été roulé dans la farine par le duo Motsepe-Gianni ? A-t-il finalement refusé cette proposition ? Pour l’heure ces questions demeurent sans réponses.
Pour le président de l’Asec qui s’insurge contre tous ceux qui parlent de l’ingérence de la FIFA dans les affaires de la CAF, car pour lui, ce point de vue semble bien naïf et traduirait une mauvaise connaissance de la réalité du fonctionnement de ces organisations internationales dans lesquelles les décisions sont guidées par des valeurs et des considérations très particulières.
« Pour illustrer cette idée, je partage avec vous les propos d’un ami qui m’écrivait récemment que « le pouvoir ne se partage qu’avec ceux qui sont incontournables, qui pèsent et dont l’absence est une menace significative pour le succès que recherche le détenteur dudit pouvoir », fait savoir Me Roger Ouégnin . « L’influence (régionale, continentale et mondiale) se pense, se construit, s’acquiert et se reconnaît au travers d’un pays dont l’image positive, le rayonnement, les idées, la qualité des hommes ainsi que leur positionnement dans divers secteurs d’importance contraignent les principaux acteurs du monde à rechercher une proximité, une collaboration, une alliance ou un soutien particulier de ce pays. Dans un monde en constante compétition multiforme, mais dans lequel l’interdépendance entre États est croissante, lorsqu’un État perd en influence et en attractivité, il n’est pas invité à prendre part aux cercles décisionnels de ceux chargés de dessiner l’avenir de l’Afrique et du monde », poursuit le dirigeant avant de conclure.
« Refaire de la Côte d’Ivoire un pays qui compte sur la planète football est un beau projet à construire au cours des 10 prochaines années. Le chemin sera long et semé d’embuches, mais le jeu en vaut la chandelle, pour notre jeunesse, pour notre pays et pour notre football. »
Donatien Kautcha, Abidjan
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