Côte d'Ivoire : Amadé Ouérémi à propos du massacre de Duekoué: « ce sont mes éléments qui ont commis les crimes »
Amadé Ouérémi mercredi au tribunal d'Abidjan (ph KOACI)
Le deuxième jour du procès de Amadé Ouérémi démarré hier a été marqué par l'audition des témoins.
Sur les 82 annoncés 12 ont répondu présent à l'appel du tribunal présidé par le juge Bini Charles, cet après-midi à l'audience.
Le témoin Gbohou Gnomblé planteur à Bapleu et résident à Duekoué quartier résidentiel a affirmé à la barre que son petit frère a été enlevé par des individus qui étaient dans un véhicule 4x4, en bordure de route au moment où il allaient chercher de quoi à manger après avoir passé trois jours enfermés dans la maison suite à l'attaque de la ville de Duekoué.
Selon lui, les personnes en armes qui ont enlevé son frère, s'exprimaient approximativement dans la langue française et avaient l'accent burkinabè.
Le témoin a déclaré que suite à l'enlèvement de son frère, il est allé se confier à des individus qui avaient érigé des barrages puisque la force régulière n'existait plus dans la ville.
"Dans la soirée on m'a informé que, mon jeune frère a été abattu dans les environs du Lycée", a ajouté, Gbohou Gnomblé.
Il a révélé que ceux qui ont exécuté son frangin lui ont pris la somme de 10 mille avant de lui restituer le corps et il a ensuite procédé le lendemain à l'inhumation.
Amadé Ouérémi doutant du témoignage de Gbohou lui a demandé pourquoi, il n'est pas allé vers les loyalistes pour se plaindre et pourquoi, il n'a pas été enlevé aussi, comme son frère.
Avant que le témoin ne prenne la parole, le juge a retourné la première question à l'accusé qui a le droit selon la juridiction ivoirienne de poser des questions aux témoins.
En réponse Amadé Ouérémi a affirmé que lorsque ses éléments et lui avaient pris Duekoué, les forces régulières ont déserté la ville.
En répondant à la seconde question, le témoin a soutenu qu'il a eu la vie sauve ce jour là, grâce à Dieu.
A la fin de son audition, le témoin Gbohou s'est constitué partie civile et a réclamé la somme de 10 millions de FCFA pour la perte de son frère.
Le témoin Yahé Edgard, planteur et résident à Duekoué carrefour a soutenu qu'il a vu Amadé Ouérémi sur le terrain des opérations avec ses éléments.
"Il portait toujours un turban sur la tête," a expliqué, le témoin ajoutant au passage que les éléments du locataire du mont Péko arboraient des habits de dozo et des treillis.
Tout comme le précédent témoin, il a indiqué qu'après leurs différentes attaques, le seigneur de guerre et ses éléments se repliaient dans leur village situé dans la forêt classée de Bagohouo.
Yahé Edgard a révélé que Amadé et ses hommes étaient toujours armés et ils ont incendié le domicile de son oncle avec des lances roquettes et ont abattu, le fils de sa femme.
Selon lui, à l'origine, Amadé était un mécanicien qui reparait les vélos, il est devenu subitement un vendeur de cacao, un grand vendeur et il vivait avec trois femmes.
En prenant la parole, l'accusé a déclaré que le témoin ne le connaît pas. Il a révélé à la barre qu'il avait six femmes à sa charge.
Amadé Ouérémi a souligné qu'il n'a jamais tué et contrairement à ce qui se raconte, il était un élément sous les ordres et il n'a jamais donné d'ordres.
Ce témoin s'est également constitué partie civile et souhaite qu'on le dédommage à hauteur de 6 millions de FCFA.
Yohou Jullien, élève en classe de terminale au moment des faits et agent administratif aujourd'hui est le seul témoin qui a confié à la barre qu'il n'a jamais vu Amadé Ouérémi sur le théâtre des opérations.
Il a déploré la mort de son jeune frère, malade qui n'a pu fuir lors de l'attaque du domicile de son oncle au quartier carrefour.
Selon lui, c'est après la crise qu'il a su que les personnes qui avaient attaqué Duekoué carrefour étaient des éléments de Amadé, puisque ce dernier se promenait avec eux.
Ce témoin a relevé que certains des combattants sont encore présents à Duekoué et qu'ils sont connus de tous et qu'il était prêt à la dénoncer si la justice accepte.
Des barrages d'autodéfense étaient érigés dans la ville de Duekoué lors des événements. Selon le témoin, leurs occupants n'étaient pas armés.
Amadé Ouérémi a affirmé que ce sont ces barrages qui ont motivé l'attaque de Duekoué carrefour. Et le Commandant Fofana Losseni au moment des faits à Man lui a donné l'ordre de venir les déguerpir.
817 morts en une journée. Est-ce que c'est comme ça, il fallait rétablir l'ordre, puisque, il y a eu des vieillards et des enfants parmi vos victimes.
"Ce sont mes éléments qui ont commis ces crimes", a répondu, Amadé Ouérémi, en essayant de se dédouaner.
Le témoin Jullien s'est également constitué partie civile et a réclamé la somme de 2 millions de FCFA pour le dédommage du décès de son petit frère.
Lors du passage des témoins à la barre, Yahé Maurice, a présenté Amadé Ouérémi comme un seigneur de guerre qui avait des milliers d'éléments sous ses ordres.
Selon lui, sa génitrice a été éventré au carrefour Duekoué, son fils a été tué son corps calciné et son frère est porté disparu depuis 2011.
Il a affirmé que, c'est le deuxième jour du massacre de Duekoué carrefour que Amadé Ouérémi a fait son apparition sur le théâtre des opérations.
Yahé Maurice a refusé de se constituer partie civile et n'a pas souhaité qu'on l'indemnise en dépit des préjudices qu'il a subis.
Ezekiel, se présentant comme Pasteur d'une église Assemblée de Dieu, a confié à la barre qu'il connait Amadé en tant que chef de guerre à Bagohouo et il détenait une armée équipée.
Selon lui, dans leur déplacement, ses épouses étaient escortées par des hommes armés à la solde de Amadé.
Il a affirmé que les éléments du seigneur de guerre ont tué son fils en classe de quatrième au moment des faits sous ses yeux.
"Ils parlaient tous le Moré, langue du Burkina. Ma soeur a été violée puis jetée dans un puits, par les hommes d'Amadé Ouérémi", a soutenu, le Pasteur.
Wassimagnon
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Je coule des larmes. Merci beaucoup Anne Ouloto, Mabri Toikeusse. L'argent est vraiment mieux que l'homme.
selon ouloto et toikeusse (au moment où il avait la bouche trop pleine pour réfléchir), il n'y a jamais eu de génocide à l'Ouest. Bandécons!
Notre justice manque certes de moyens mais elle manque aussi de personnes volontaires et methodiques. C est a croire que la verite importe peu. On ne peut parler de proces equitables dans ce cas si precis. Amede Oueremi est un nom qui fut longtemps entendu et un visage connu depuis que notre chaine de Tele et les reseaux sociaux se sont donnes a coeur joie de mettre un visage sur un nom. On parle de plus de 20 chefs d accusations et ce n est que 8 ans apres qu on precise les chefs d accusations. On veut faire croire que Fofana Losseni n etait pas informe des activites d Amede Oueremi et ses accolytes, qu il n etait qu un electron libre. Amedee et tous ceux qui l ont suivi sont des suppletifs des Frci et s il etait un commandant des suppletifs il se trouve qu il repondait d un chef. Qui etait ce chef, Amadee l a designe et pendant 2 ans rien n aura ete fait ni contre Amadee , ni contre ses chefs du moins ses chefs directs. Aujourd hui le pauvre bougre , illetre a qui on a donne caution de massacrer, tuer se voit jeter en patures par ses mandataires qui oublient que ce proces est le leur. Amadee ira certes en prison mais sa verite sera sue. Au fait nous savons tous qu Amade s exprime mal en Francais alors certains mots sont parfois omis quand il s exprime.
La vie, cette chose si sacrée que certains prennent plaisir à ôter de leur semblable. Cette vie qu'eux même font mains et pieds pour préserver en eux... Amade était équipé par qui et à la solde qui ?? La réponse donnerait à coup sûr les vrais responsables. Je compatis à la douleurs de toutes ces familles qui ont perdu des proches durant ce massacre
Actuellement-là, nous on se fout bien de qui le fils de pute mokochi veut envoyer à la CPI! Que ce soit sa djantra aux mollets qui se frottent, ouremi ou loss, dès que la personne arrive là-bas, elle va se mettre à chanter comme une hirondelle et les noms des autres sbires sortiront! Bandécons!
C'est bizarre mais sous ce post on ne vois plus les pro rhdp ,dont je ne citerais pas les noms car ils se connaissent.
Parce que nous on travaille. On a un gouvernement à former. Et nous on fait pas obstruction à une procédure juridique
Merci mesmin . Tu a vraiment dit. L’essentielle de ce que qui avons lu cet article et qui suivons ce procès pensons. C’est juste pour te remercie que j’écris sinon par respect pour l’âme des disparut j’avais décidé de ne pas écrire un mots sous cet article parce que une connaissance et toutes sa famille faisait partis des victimes. Et aussi à cause du caractère malfaisant et sombre de ceux qui ont commis le crime. J’ai l’esprit qui devient sombre comme un nuage orageux qui s’empare du ciel progressivement à chaque fois qu’on me parle de ses massacres.
Comme par hasard au moment où des émissaires de la CPI sont présent en cote d'ivoire on nous fait ce procès. Ourémi va t'il payer pour son commandant LOSS et donc son chef Ouattara. Ouattara va t'il se cacher et livrer Ourémi pour ses propres crimes. mercon !!!
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