Cameroun: Pauvreté et chômage explosent, cinq ans après l'Accord de Paris, le gouvernement renforce le dispositif «emplois verts»
Des jeunes camerounais (Ph Koaci)
Au Cameroun, l’échec du Document de Stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce 2009-2019), mis sur pied par le gouvernement qui n’a pas trouvé de solutions définitives au chômage des jeunes est patent.
L’aveu d’échec constaté, le gouvernement tente d’y remédier en multipliant les stratégies. Dans ce sillage, les autorités camerounaises ont lancé en novembre 2020, la Stratégie nationale de développement (SND 2020-2030), qui vise à accélérer la croissance et l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.
Face aux défis de la pauvreté et de lutte contre le chômage et le sous-emploi, relevés par cette nouvelle Stratégie Nationale de Développement sur 10 ans, d’accélération de la croissance, de création de richesses et d’emplois formels, d’industrialisation accélérée, de réduction significative de la pauvreté, les autorités camerounaises renforcent le dispositif «emplois verts», avec l’initiative « Green initiative.»
Pour atteindre ses objectifs, l’Etat du Cameroun a signé une convention avec une entreprise privée, Howash Sarlu, par son outil « Green Initiative ».
L’entreprise s’engage ainsi à travers ce partenariat public-privé, à promouvoir entrepreneuriat des couches vulnérables, à travers l’auto emploi et l’autonomisation des jeunes de 15 à 35 ans.
« Ce projet novateur entend remédier aux difficultés rencontrées dans le lavage des véhicules au Cameroun et a spécifiquement pour objectif de rendre disponibles l’accès des populations locales aux services de laveries mobiles et d’entretien complet des automobiles et de jeter les bases de l’initiative privée », explique le ministre des petites et moyennes entreprises et de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III.
Emplois verts, un secteur porteur ?
Depuis le sommet de Paris sur le Climat, les Etats se sont engagés à créer des emplois verts, qui sont des emplois décents et contribuent à la valorisation, la préservation et la restauration de l’environnement.
À la Cop 21, 195 pays se sont engagés à lutter contre le changement climatique, à préparer la voie à un avenir durable et sobre en carbone, ainsi qu’à un emploi décent.
Comment cela va-t-il fonctionner au Cameroun ?
Trois ministères sont engagés dans le projet « Green initiative ».
Il s’agit d’une part du ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) qui s’engage à sélectionner au moins un millier de jeunes entre 15 et 35 ans dans les dix régions du pays.
Selon la convention cadre, ce département ministériel va assurer leur formation et à terme, ces derniers vont bénéficier des kits de formation en équipements et matériels divers.
Le Ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop), va donner son appui technique sur les questions liées et sur les formations.
Tandis que le Ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), a pour obligation d’accompagner les jeunes dans la formation et la création des PME.
En rappel, selon les Statistiques officielles le taux de chômage des jeunes au Cameroun est estimé à 13% au sens du BIT, tandis que le sous-emploi est plus élevé en milieu urbain soit de 70% dans le DSCE.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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