Côte d'Ivoire : Vagondo : «l'argent sale menace notre sécurité, il contribue à financer le terrorisme »
Un atelier régional de formation sur les enquêtes financières à l'intention des services d'enquêtes et de poursuites pénales organisé conjointement par le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) et l'Agence allemande de coopération (GIZ) a démarré ce jour à Abidjan.
La cérémonie d'ouverture de cet atelier de formation qui prend fin le 26 mars prochain a été marquée par la présence du Général Vagondo Diomandé, ministre de l'Intérieur et de la sécurité. Il a à l'occasion rassuré les initiateurs de cette rencontre que son pays attend les experts du FMI pour l'évaluation de son dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux.
« La Côte d'Ivoire s'est engagée résolument dans l'application des 40 recommandations du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA). Nous attendons avec confiance, la mission d'évaluation de notre dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement de terroriste par les experts évaluateurs du Fonds monétaire international, visite prévue pour le mois de septembre 2021 », a ajouté, le Général Vagondo Diomandé.
La question du blanchiment d'argent a ses conséquences néfastes. Le ministre a affirmé que c'est une préoccupation majeure pour le chef de l'Etat ivoirien et elle se trouve au cœur de l'action du ministère de l'Intérieur et de la sécurité.
Car selon lui, le blanchiment des capitaux affecte considérablement les économies en réduisant les recettes fiscales, et donc l'investissement public et partant la croissance.
« L'argent sale issu de ces flux illégaux alimente les trafics de toute sorte, l'argent sale menace notre sécurité, il contribue à financer le terrorisme et à complexifier les circuits d'achat d'armes et de plusieurs produits qui mettent à mal la survie de nos populations » a déploré, le ministre.
C'est pourquoi, il a invité, les 15 pays membres de la CEDEAO, à se mobiliser et déployer une grande énergie pour réduire les effets de tous les acteurs de blanchiment de capitaux dans la sous région.
« C'est un devoir commun, il y va du développement et de la sécurité dans notre sous-région. La tâche devient plus ardue parce que l'évolution exponentielle des TIC et les mutations perpétuelles de notre société offre malheureusement plus d'opportunités aux malfaiteurs », a insisté, le Général.
Il a enfin reconnu que les malfaiteurs utilisent les innovations technologiques et les fragilités de la jeunesse et parviennent à déployer de nouveaux mécanismes pour passer entre les mailles des filets.
« En conséquence, nous devons adapter nos réponses pour les rendre plus efficaces. Nous devons tenir compte des changements en la façon d'opérer de nos adversaires pour proposer de nouvelles techniques. De nouveaux, de nouveaux outils pour de meilleures enquêtes », a conclu, le ministre ivoirien.
Dans le cadre du second cycle actuel, les évaluations mutuelles du GIABA, les résultats obtenus par les pays déjà évalués indiquent que les enquêtes pour blanchiment de capitaux et financement du terrorisme (BC/FT) constituent un défi majeur.
Selon, le Juge Kimelabalou Aba, Directeur général du GIABA, malgré le nombre élevé d'activités criminelles transnationales organisées, crimes économiques et financières, perpétrés dans la région, en particulier la corruption, le trafic de drogues et de substances psychotropes, la traite des êtres humains et le trafic de migrants, le trafic illicite d'armes légères et de petits calibres et la cybercriminalité, l'extorsion qui génèrent des produits qui sont blanchis par le biais du secteur financier formel et où informel, les rapports d'évaluation mutuelle, y compris les rapports de suivi, ainsi que d'autres rapports sur les États membres du GIABA ont révélé un faible taux d'enquêtes, de poursuites, de condamnations et de confiscations des actifs obtenus par la commission desdites infractions.
Il a soutenu que les Rapports d'évaluation mutuelle (REM) du GIABA déjà adoptés dans le cadre du présent cycle font ressortir de nombreux défis, au nombre desquels, figurent, l'absence ou l'insuffisance d'enquêtes diligentes, de poursuites et de condamnations judiciaires des affaires de blanchiment de capitaux malgré mes nombreux dossiers de renseignements financiers transmis par les CRF, la tendance des services de répression à se concentrer limitativement sur des enquêtes relatives aux infractions principales sans se pencher fondamentalement sur le BC/FT en raison du manque de renforcement de capacités en matière d'enquêtes financières, la prégnance de la corruption qui alimente et encourage le BC/FT, etc.
Indiquant que les terroristes et les organisations terroristes sont aux portes d'autres Etats et aucun pays ne semble être épargné, le Directeur a affirmé qu'ils agissent et sèment la terreur, causant des pertes en vies humaines et paralysent presque toutes les activités dans les localités les plus affectées parce qu'ils disposent de moyens matériels et financiers colossaux.
Selon lui, les pays doivent donc apporter une riposte vigoureuse et appropriée non seulement en dépossédant les criminels du produit de leurs crimes, mais aussi et surtout en privant les terroristes de leurs moyens de subsistance et d'actions, par des cadres juridiques et institutionnels robustes efficaces de LBC/FT et régulièrement améliorés et renforcés ainsi que par la coopération tant au plan national qu'international entre les acteurs impliqués en particulier les services en charge de renseignements, d'enquêtes, de poursuites et de répression.
Idrissa Touré, Président de la CENTIF-CI a relevé que l'atelier de formation permettra aux principaux acteurs nationaux impliqués dans la lutte contre la délinquance financière de mesurer effectivement l'importance et l'impact de leurs missions sur la nécessité de relever le défi majeur de l'efficacité du dispositif de lutte.
« En organisant la présente formation à l'intention des Agences chargées des enquêtes et poursuites pénales, le GIABA vient encore une fois de témoigner de son appui constant au renforcement de capacités des ressources humaines de ses pays membres en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme », a conclu, Idrissa Touré.
Wassimagnon
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L'argent sale est très propre pour vous les politicards. Il contribue surtout à vous payer vos belles villas et vos immeubles, les études de vos enfants en Europe ou aux USA, vos voitures de luxe, bref vos vies de milliardaires alors que vous êtes juste de simples ministres ou fonctionnaires. Achi par exemple, ministre milliardaire depuis 20 ans et j'en passe.
Oui oui @k sauf que pour achi tu as oublié d'ajouter qu'il est ultra radin, pas un pet' de générosité chez ce type, du genre les dowahi et compagnie qui bouffent seul-là on regrette deja hambak
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