Mme Yawa Djigbodi Tségan, la présidente de l’Assemblée nationale (ph)

L’état d’urgence sanitaire qui est en cours au Togo est de nouveau prorogé à l’Assemblée nationale pour une période de six mois. C’était hier mardi 16 mars sur demande du gouvernement togolais après avis du Conseil scientifique. Sur un autre plan, quatre nouveaux députés feront leur entrée au parlement en remplacement de quatre autres pour diverses raisons.

La séance a été présidée par la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yawa Djigbodi Tségan, en présence du Premier ministre, Mme Victoire Tomégah-Dogbé. Adoptée à l’unanimité par les députés, la nouvelle loi vient remplacer celle votée le 15 septembre 2020, et autorise le gouvernement à prendre par ordonnance, des mesures visant une riposte efficace contre la pandémie.

Etat d’urgence sanitaire prorogé

Les députés togolais de la 6e législature ont en effet voté à l’unanimité en faveur d’une prorogation pour six (6) mois de « l’habilitation du gouvernement à prendre par ordonnances les mesures relevant du domaine de la loi » et de « la prorogation de l’état d’urgence sanitaire au Togo ».

Selon la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Tsegan, l’objectif premier de la loi d’habilitation est de protéger les togolais au premier rang le personnel soignant. A cet effet elle a déclaré que « le régime dérogatoire vise à limiter autant que possible les graves dommages socio-économiques que provoque inévitablement la situation d’urgence sanitaire contraignante ».

Pour sa part, le Premier ministre togolais a exhorté les uns et les autres que « la protection de nos populations reste une priorité pour nous. Dans ce sens, nous invitons les uns et les autres à se mobiliser pour que nous puissions arriver à ralentir considérablement la propagation de la Covid-19 au Togo et permettre la reprise de nos activités ».

C’est la deuxième fois que l’état d’urgence sanitaire est prorogé de 6 mois au Togo par le parlement, depuis la survenue de la pandémie dans ce pays, le 6 mars 2020.

Quatre députés remplacés et motifs

L’Assemblée nationale a procédé au remplacement de quatre députés qui pour une raison ou d’une autre ne participent plus aux sessions parlementaires.

Pour le cas d’Agbéyomé qui retient les attention, la présidente du parlement a expliqué son remplacements est intervenu à la suite d’une décision de la Cour constitutionnelle. En substance, elle a déclaré qu’ « Un de nos collègues est absent depuis plus de 12 mois et cela agit sur le nombre constitutionnel fixé. Nous avons saisi la Cour constitutionnelle à ce sujet et son remplacement a été acté ».

Les quatre députés remplacés sont Gabriel Messan Kodjo du parti MPDD, Kokou Hodin, du parti UNIR au pouvoir, Koffi Tsolenyanu député indépendant et le regretté André Kouassi Johnson, du parti de l’opposition UFC.

Le député Agbéyomé dont l’immunité a été levée dénonce toujours l’issue de la présidentielle 2020. Confronté à des ennuis judiciaires, il a dû prendre le maquis et ne participe plus aux travaux de l’Assemblée nationale. Les députés Hodin et Tsolenyanu ont été nommés ministres dans l’actuel gouvernement. En ce qui concerne André Johnson, il est décédé en novembre 2020 pour cause de la Covid-19

Les quatre nouveaux députés admis au parlement en remplacement des quatre listés un peu plus tôt sont Agbagli Kossi pour le compte du parti MPDD, Gozo Anani pour l’UFC, Adjaklo Kossi Kokou pour UNIR et Aveko Mensah, député indépendant.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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