Cameroun : Une journaliste de la télévision publique enlevée par les séparatistes, Hrw dénonce les exactions des sécessionnistes
Une journaliste travaillant à la Crtv , à été enlevée samedi par des hommes armés à Buea capitale régionale du Sud-ouest secouée par la crise anglophone depuis fin octobre 2016.
Fame Bonyuy Ayisse travaille à la station régionale sud-ouest de la Crtv.
La représentation locale du Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc, plus puissant regroupement des journalistes du Cameroun), a confirmé l'enlèvement de la journaliste par des hommes armés samedi 13 mars 2021.
Selon le Snjc, elle a été enlevée par des hommes armés samedi soir devant son domicile.
Le syndicat des journalistes a demandé la libération "immédiate" de Fame Bonyuy Ayisse.
Selon plusieurs sources locales, les séparatistes ont demandé une rançon de 10 millions FCFA avant la libération de la journaliste.
Le 6 janvier 2021, 5 personnes dont 4 militaires et une journaliste avaient été tuées dans l'explosion d'une bombe artisanale sur le passage du cortège du préfet.
Cibles
Les journalistes sont de plus en plus les cibles des deux camps de ce conflit qui a déjà fait au moins 3000 et plus de 700 mille déplacés internes.
Certains, soupçonnés de complicité avec les groupes séparatistes ont été enlevés et torturés souvent à mort par les forces de défense et de sécurité.
C'est notamment le cas de Samuel Wazizi enlevé en août 2019, par la police camerounaise qui le soupçonnait d'intelligence avec les séparatistes.
Le journaliste détenu au secret avait été annoncé mort dix mois plus tard, au moment où sa famille exigeait de savoir où il était détenu.
Selon les ONG, le journaliste avait été enlevé, puis torturé par l'armée camerounaise.
Le 5 juin 2020, l'armée avait réfuté ces accusations, de tortures affirmant que Samuel Wazizi actif au sein d'un groupe de séparatistes avait succombé à une "infection généralisée ".
Sous la pression de la communauté internationale, le président Biya 38 ans au pouvoir, avait ordonné l'ouverture d'une enquête indépendante pour faire la lumière sur la mort du journaliste.
Plus de 18 mois après la disparition du journaliste, les autorités continuent de s'enfermer dans le silence.
Exactions des séparatistes
Dans un rapport rendu public vendredi 12 mars 2021, Human Rights Watch (Hrw), a dénoncé les exactions des séparatistes à l'encontre des civils.
Selon Hrw ces séparatistes sont devenus de vrais criminels qui n'ont plus rien à voir avec leurs revendications idéologiques.
Elle note que si l’armée est souvent accusée d’exactions, les autorités ont fait de réels efforts.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-joindre la rédaction camerounaise de Koaci au (237) 691 154 277 ou Cameroun@koaci.com.
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