Le Collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI) veut s'appuyer sur le Conseil national des droits l'homme (CNDH) pour porter sa voix auprès des autorités ivoiriennes et de la Cour pénale internationale (CPI).

Au cours d'une cérémonie au siège de l'institution, Issiaka Diaby, Président du Collectif a remis des documents au Secrétaire général du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) qui représentait, la présidente empêchée afin qu'il les transmette au Bureau de la CPI et au ministère de l'Intérieur et de la sécurité.

Le courrier destiné au Bureau de la CPI traite de la procédure engagée contre Blé Goudé et Laurent Gbagbo et dans le président du CVCI demande aux ministres de permettre aux victimes de faire des manifestations publiques.

À l'issue de cette rencontre, se confiant à la presse, Issiaka Diaby a dénoncé le fait que "la Cour pénale internationale (CPI) ne mène pas de façon inclusive, efficace et objective ses actions en Côte d'Ivoire pour répondre aux besoins exprimés par les victimes".

"Il revenait à la CPI et à l'État ivoirien de veiller en synergie à la mise en oeuvre effective des actions d'une politique de lutte contre l'impunité et contre la promotion des auteurs de crimes, érigées depuis trop longtemps en mode de gouvernance," a expliqué, le président.

Il a soutenu que dix ans après les actions de la CPI en Côte d'Ivoire, les victimes dans leur ensemble estiment qu'elle n'est pas parvenue jusque-là à réaliser ceux à quoi elle s'attendait.

Opposé farouchement au retour de l'ancien président ivoirien acquitté, le Président du CVCI a annoncé que certaines victimes affirment que leur état post-traumatique dû aux violences, s'est trouvé dégradé dès l'annonce de la décision d'acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.

"Parmi ces dernières, d'autres ne décolèrent pas parce qu'elles estiment légitimement que des incidents survenus dont elles ont été les victimes lors de la crise post électorale de 2010 à 2011, constituant des éléments de preuves à charges et sur lesquels le procureur devait enquêter par principe ont été écartés dans la dite affaire", a-t-il ajouté.

Selon lui, cette mise à l'écart de ces éléments de preuves à charges est une manœuvre savamment orchestrée qui est issue d'un plan politique pour soustraire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé aux poursuites pour leur éviter la prison.

Issiaka Diaby a informé la presse que le CVCI a formulé une opposition adressée à l'État de Côte d'Ivoire et à la CPI pour le retour de Blé Goudé et Laurent Gbagbo.

Après réception des documents, M.Diané, SG a remercié les victimes des crises survenues en Côte d'Ivoire pour la confiance accordée au CNDH qui n'a cessé d'être à leurs côtés.

" Nous transmettrons les documents afin que des réponses soient trouvées à vos préoccupations qui y sont exprimées. Je veux vous assurer du soutien du CNDH pour vous aider auprès des plus hautes autorités afin que votre voix soit entendue" a déclaré, le SG du CNDH.

Wassimagnon