Gambie : Echec au Nigeria des pourparlers sur le projet constitutionnel, la pomme de discorde
Goodluck J et des leaders gambiens (ph)
Les leaders politiques gambiens qui se sont déplacés le lundi dernier chez le médiateur Goodluck Jonathan à Abuja au Nigeria pour se pencher sur la réactualisation du projet de Constitution de leur pays se sont quittés sans parvenir à un consensus mais espèrent se retrouver à nouveau pour une heureuse issue.
La réunion de trois jours a été convoquée par l’ancien Président Jonathan dans le but de parvenir à un consensus sur le nouveau projet de Constitution.
Les pourparlers ont été reportés après que les participants ne se soient pas parvenus à un accord sur la question de savoir si le mandat actuel du Président Adama Barrow doit être considéré comme le premier des deux mandats, entre autres. Ces pourparlers ont pour objectif de parvenir à un projet de Constitution consensuel après celui qui a été rejeté par l'Assemblée nationale en septembre 2020.
Parmi les leaders politiques gambiens présent à Abuja, on peut citer l'avocat Ousainou Darboe, chef de l’UDP l'un des plus grands partis de l’opposition et Dr Ismaila Sesay du parti CA. Le parti APRC de l'ancien Président Yahya Jammeh, le parti NPP du Président Adama Barrow et John Njie, un représentant de la société ont été représentés.
Pomme de discorde
D’après un participant gambien aux pourparlers, « Il n'y a toujours pas d'accord sur la clause rétroactive du mandat actuel du Président]. L'autre pomme de discorde est la méthode de réintroduction du projet de Constitution à l'Assemblée nationale.
Pendant que certains souhaitent que les amendements convenus soient intégrés au projet de Constitution avant qu'il ne soit réintroduit par le ministre de la Justice, d'autres suggèrent qu’il soit renvoyé à l'Assemblée pour que les législateurs apportent les changements nécessaires.
La rencontre d'Abuja a précédé deux autres réunions tenues à Banjul pour essayer de trouver un accord sur le projet de constitution qui devrait remplacer la Constitution de 1997. Le Président Barrow s'oppose au projet dans son état actuel en raison d'une clause rétroactive qui pourrait l'empêcher de se présenter plus d'une fois à l’élection présidentielle.
Le projet de Constitution limite le mandat présidentiel à cinq ans. Une des principales sources de désaccord est une clause qui compte le mandat actuel de Barrow comme son premier mandat. Les gambiens iront aux urnes en décembre pour élire un nouveau Président. Ils devront d’abord s’accorder sur une nouvelle Constitution pour garantir des élections pacifiques, libres et équitables.
En dernières nouvelles, nous apprenons que le médiateur Goodluck Jonathan est attendu à Banjul le 08 mars 2021 à Banjul pour essayer de relancer les pourparlers et rapprocher les positions des uns et des autres.
Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana
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