Cameroun : Ingérences étrangères, des parlementaires camerounais s'insurgent contre le congrès américain
Des parlementaires Camerounais sont inquiets des risques de l’ingérence étrangère dans les affaires internes du Cameroun notamment la crise anglophone. 61 parlementaires camerounais dont ceux de l’opposition viennent d’adresser une correspondance aux membres du congrès américain.
Ces élus réagissent à la sortie des membres du congrès qui ont récemment demandé à Joe Biden de suspendre le rapatriement vers le Cameroun des ressortissants camerounais en situation irrégulière dont certains sont soupçonnés de soutenir et de financer le terrorisme dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Dans leur correspondance, les élus camerounais se disent « consternés » par le mensonge, « l'opinion déformée » et extrêmement négative de leur pays, reflétée par les membres du congrès des États-Unis, signataires de la correspondance du 17 février 2021.
Selon les députés camerounais, la correspondance adressée au président des États-Unis vise à faire obtenir un statut de protection temporaire, et différer le départ de certains camerounais devant être expulsés des États-Unis.
« En tant que législateurs camerounais, nous cherchons à ne pas interférer dans le processus décisionnel du système d'application de l'immigration du gouvernement des États-Unis pour faire face aux défis, mais nous rejetons les opinions de ces membres du Congrès sur la situation qui prévaut au Cameroun », écrivent-ils.
Et d’ajouter, « nous considérons les remarques sur le Cameroun comme des plus hostiles, désobligeantes et sentons une tentative de ternir notre image.»
Enfin, ils exhortent les membres du Congrès des États-Unis à s'engager plus vigoureusement pour « garantir » le respect des conventions internationales contre la criminalité transnationale afin de faire en sorte que les États-Unis ne soient pas un « refuge » pour les criminels et les financiers d'actes de violence extrême sur le peuple camerounais.
Crise anglophone
Les deux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest majoritairement peuplées des camerounais d’expression anglaise sont secouées depuis fin octobre 2016 par la crise anglophone.
Ladite crise a débouché sur un conflit armé qui a fait plus de 3000 morts et au moins 700 000 déplacés internes.
Yaoundé accuse régulièrement les pays occidentaux dont les Etats-Unis d’abriter les leaders séparatistes et leurs principaux soutiens financiers.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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