Une Patek 5712

La prestigieuse manufacture Suisse de montres de luxe Patek Philippe a récemment annoncé la fin de production de l'un de ses modèles phares en acier, la Nautilus 5711.

La raison, la fin d'une spirale de cabinalisation de l'image de la marque horlogère indépendante à travers ce modèle qui, en raison de la très forte demande, d'une très faible production, et d'un retour à la mode de la tendance des années 80 des montres "sport chic" mécaniques en acier avec bracelet intégré, contraignait ceux qui souhaitaient l'acheter en boutique à s'inscrire sur des listes d'attente aux 10 ans minimum d'attente et les obligeait à se tourner vers le marché de l'occasion.

Sur ce marché dit "gris", avant l'annonce de l'arrêt de production, en étaient affichées à la vente autour de 55 000 euros, pour un prix d'achat en boutique avoisinant les 29 000 en 2020. Depuis l'annonce de fin de production la Nautilus 5711, sa cote a explosé pour monter à ce jour à près de 100 000 euros, voire plus et, au constat, telle une valeur sûre de placement à long terme pour certains, elle ne tarde pas à trouver preneur.

La 5711

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Contacté par KOACI, Patek Philippe qui avec cette annonce a, directement ou indirectement, très fortement accru le ratio entre le prix de vente en boutique et le prix sur le marché "gris", précise que contrairement à ce qui a été annoncé par certains, à cette heure seule l'arrêt de production la 5711 de la gamme Nautilus en acier est acté officiellement.

Les autres, dont la préférée des collectionneurs ivoiriens entre autres, la 5712, avec son micro rotor et ses complications (3, ndlr) est-elle encore en production, mais jusqu'à quand si on considère la volonté de Patek d'arrêter les modèles en acier pour orienter sa collection Nautilus exclusivement vers des modèles en métaux précieux, or et platine.

En effet, en boutique Patek, la très peu produite 5712 dans la logique de la manufacture genevoise crée en 1839, connait le même sort que celle qui ne sera plus fabriquée, au minimum 10 ans de liste d'attente.

Elle aussi, vendue à son lancement en 2006 autour de 12 000 euros en boutique Patek, la 5712 y est désormais affichée à près de 40 000 et sur le marché "gris", sa cote ascendante établit son estimation autour des 80 000 euros à cette heure et ce, même dans état de légère usure. Une donne exceptionnelle mesurable dont l'inconvénient est d'avoir ouvert un marché de contrefaçon sur lequel Patek était, jusque-là, assez épargné au regard des Rolex, Cartier, Hublot, Panerai ou Oméga.

Qu'en serait-il si, dans la continuité de sa logique Patek annonçait la fin de la très rare Patek 5712, nul doute un effet levier quasi comparable à sa prédécesseure, la 3712, arrêtée en 2006 et vendue à ce jour à plus de 110 000 euros sur le marché gris.

À suivre ...

Amy Touré