Mabri Toikeusse à Man (Ph KOACI)

Le président de l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) Mabri Toikeusse est rentré de son bref exil après l'acte de "sédition" qui a vu la mise sur pied d'un Conseil national de transition (CNT) au lendemain de l'élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Pour échapper à la justice, le président de l'UDPCI avait pris la fuite après la création du CNT.

En début du week-end dernier, Mabri Toikeusse, qui n'avait pas foulé le sol de la région du Tonpki, s'y est rendu pour rencontrer ses parents.

Le président du conseil régional a, dans le cadre des prochaines élections législatives promis arracher tous les postes électifs à ceux qui n’en ont pas droit.

A la place Nihidaley, du quartier Grand Gbapleu, comme sur place constaté par KOACI, Mabri Toikeusse a dit sa détermination à poursuivre son combat contre le régime d’Alassane Ouattara.

"Je suis de retour à Man, en Côte d’Ivoire, auprès de mes parents pour terminer ce que nous avons commencé. C’est la victoire, la joie qui est au bout", a martelé Mabri Toikeusse.

Enfin, l'homme qui avait claqué la porte du RHDP, Parti présidentiel avec son parti l’UDPCI après la désignation de feu Gon Coulibaly comme candidat du parti au pouvoir, se veut plus patriotique que jamais.

"Nous avons construit Man avec tous gens venus d’ailleurs. Ce que nous demandons, c’est le respect et la considération. Le chef du village, c’est l’ancêtre du village. Et c’est ce que nous demandons. Nous allons rétablir l’ordre à Man. Nous ne voulons plus de députés qui change de camp ou qui ne revient plus vers les parents. Mes frères et moi, nous vous faisons la promesse de rester digne de Man”, a-t-il affirmé.

Pour rappel, ligué avant son décès contre Amadou Gon après sa désignation pour la présidentielle de 2020, Mabri avait opté pour quitter le navire du pouvoir dans lequel il voguait depuis le coup d'Etat de 1999. Aujourd'hui, les entrées d'argent ne sont plus les mêmes, surendettés, il rame certes, mais tout en espérant, peut être grâce au réseau des anciens du MESCI, revenir aux affaires.

Jean Chrésus