Cameroun : Le président souffle ses 88 bougies, faut-il avoir peur de l'après Biya ?
Né le 13 février 1933, Paul Biya le chef d’État camerounais fête ses 88 ans ce 13 février 2021. Il a succédé le 6 novembre 1982, au président Ahmadou Ahidjo. Le chef d’État camerounais était alors âgé de 49 ans. 39 ans plus tard, le mystère entoure l’identité de son successeur.
Pourtant Paul Biya était le successeur constitutionnel de son prédécesseur.
Or, selon la constitution camerounaise en vigueur, en cas de décès du chef de l’État, de démission ou d'empêchement définitif, constaté par le conseil constitutionnel, l'intérim est assuré jusqu'à l'élection d'un nouveau président de la République par le président du sénat ou par son suppléant.
En quatre décennies, le pouvoir de Biya n’a véritablement vaciller qu’une seule fois. C’était lors de la tentative de coup d’État du 6 avril 1984,
Les fidèles de son prédécesseur qui ont sans doute compris qu’ils se sont fait avoir par cet homme discret et méconnu tentent de renverser la situation.
Après cette tentative de coup d’État, Biya verrouille son système sécuritaire et place ses hommes de confiance à des postes clés.
Président absent
Près de 40 ans après l’accession de Paul Biya au pouvoir, la question de sa succession est toujours un sujet brûlant d’actualité.
Il reste le président national du Rdpc et donc son candidat en cas d’élection présidentielle. La réforme constitutionnelle de 2008 ayant supprimé la limitation de mandats présidentiels, il est difficile de prédire que Biya ne sera plus candidat en 2025.
Son parti le Rdpc, largement majoritaire au parlement, dans les conseils municipaux et régionaux tient par ailleurs fermement les leviers du pouvoir politique et contrôle tout l’appareil sécuritaire.
Dans un contexte sécuritaire tendu, où l’armée camerounaise fait face à plusieurs crises, Paul Biya n’a pas été aperçu une seule fois sur le terrain comme l’aurait fait tout « chef suprême » des armées pour motiver ses troupes.
Même si Biya n’oublie pas d’adresser des messages de félicitations et d’encouragements à l’armée et aux victimes des conflits, ses adversaires continuent d’exiger sa présence aux côtés des troupes.
Opposition affaiblie
En 1992, la coalition de l’opposition autour de John Fru Ndi fait croire à un espoir de changement. Le leader du SDF est crédité de 37% de suffrages à l’issue du scrutin présidentiel.
L’opposition accuse le pouvoir de fraude aux élections. Elle paralyse le pays pendant plusieurs mois, rendant les activités économiques difficiles dans la métropole économique. Le pouvoir a réussi à désamorcer la bombe et entreprend alors de diviser et affaiblir l’opposition.
Selon de nombreux camerounais, l’espoir du changement s’est envolé depuis 1992.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
Infos à la une
Très très belle question de la part de l'auteur. Moi-même, en tant qu'observateur j'ai émis des réponses claires sur KOACI. Fouillez les archives. Je ne vois pas comment ce pays ne va pas se désintégrer ou au moins connaître une déflagration après Biya. Tous les ingrédients pour cela sont remplis et présents. Qu'on le veuille ou pas après 40 ans de gouvernance on laisse des marques ou pas difficiles à combler par une personne. Si Biya avait l'amour de son peuple il aurait commencer en douceur une transition depuis au moins 10 ans pour permettre à son successeur de stabiliser son autorité en sa présence. Faut le dire honnêtement ce que même notre nana Boigny n'a pas su et pu faire... On observe...
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire