Côte d'Ivoire : 65 milliards de FCFA d'impayés de frais d'écolage pour l'année scolaire 2019/2020, menace de fermeture d'établissements
Gohidé Tiémoko ce mercredi à Abidjan
Les Associations de Fondateurs d’Écoles Privées Confessionnelles et Laïques de Côte d’Ivoire étaient face à la presse ce jour pour interpeller l’Etat sur les difficultés qu'ils traversent à cause du non paiement des frais d'écolage des enfants affectés dans leurs différents établissements.
Selon le Président, si rien n'ai fait, les écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d'Ivoire fermeront dans les jours à venir, parce que les fondateurs sont à bout de souffle et ne savent plus à quel saint se vouer.
«Tout dépendra de la suite. Pour l'instant nous essayons de tenir. Tous les indicateurs nous indiquent que nous allons arrêter notre voiture. Cela fait plusieurs mois que les cours ont commencé et nous supportons nos charges habituelles. Nous sommes dans une année particulièrement difficile. Nous n’avons plus d'argent pour fonctionner. Nous appelons une dernière fois pour dire à l'autorité que nous ne pouvons plus tenir", a déclaré, le Père, Jean Luc Brema, Président de la Conférence des Associations de fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d'Ivoire.
Gohidé Tiémoko, porte-parole de la Conférence a affirmé que l'Etat ne respecte pas ses engagements, notamment financiers, vis-à-vis de l’enseignement privé.
«Le déséquilibre budgétaire de notre secteur d’activité est permanent, donc structurel. Et les ministères techniques ne font rien jusque-là pour juguler ce phénomène de Gap qui fragilise nos entreprises. Au total l’État reste devoir à notre ordre d’enseignement, 65 milliards de FCFA d’impayés de frais d’écolage pour l’année scolaire 2019/2020, 1,6 milliards au titre des passifs de l’année scolaire 2011/2012, validés après audit de KPMG et 51,4 milliards au titre des divers passifs constitués de 2001 à 2020. Soit au total, 65 milliards de FCFA pris en compte sur le budget 2020, et 53 milliards de FCFA non couverts par un budget », a expliqué, le porte-parole.
Il a par ailleurs, indiqué que les clauses financières des conventions en cours sont caduques depuis plus d’une décennie et l’État traîne les pieds pour les réactualiser.
«La Gouvernance se caractérise par le non-respect des termes de référence des Conventions de 1992 et 1998. Conventions pourtant vieilles de près de trois (3) décennies, qui ne sont plus d’actualité, et dont les négociations sur le projet de nouvelle convention sont actuellement bloquées ! La raison ? La Direction de l’Encadrement des Établissements Privés (DEEP) et les organisations de fondateurs d’écoles privées (Coordination) rencontrent des difficultés à trouver un accord sur le principe de la revalorisation des frais d’écolage datant de l’année 1992 ! Cette revalorisation que nous appelons de tous nos vœux, ne ferait d’ailleurs que réparer une injustice qui est faite à nos pairs et à nos travailleurs depuis 28 ans, eu égard à l’évolution exponentielle du budget de l’État de Côte d’Ivoire et surtout au décrochage des salaires des enseignants du secteur public », s'est justifié, Gohidé Tiémoko.
Vu l’importance de l’école privée confessionnelle et laïque dans le système éducatif ivoirien (plus de 75% des infrastructures scolaires et plus de 65% des effectifs d’apprenants) d’une part, et le poids négligeable de leurs frais de scolarité à la charge de l’état (environ 100 milliards de francs l’an, comparés aux 3 000 milliards de budget annuel du ministère de l’éducation nationale) d’autre part, certainement ce cri de cœur des fondateurs aura un écho favorable auprès des autorités. Car s'ils mettent à exécution leur menace, ce sont aux moins 500 mille enfants affectés de l'Etat qui se retrouveront dans la rue.
Comme l'a indiqué, le porte-parole, l’école privée constitue une soupape de sécurité sociale pour le système et pour le pays.
«Mais hélas, mille fois hélas, les problèmes structurels majeurs qui minent ce secteur, pourtant connus de tous, n’émeuvent personne et nos cris d’alarme sans cesse répétés ne trouvent aucune oreille attentive à tous les niveaux de décision ! », a-t-il conclu.
Enfin les organisations initiatrices de cette rencontre sont, REC-FENEPLACI–ANESPLACI–UPSEPCI-FEPPECI-UFEPCI-UNAFEPCI-CEPFOPTCI-MUFESPLACI-SYNAFONDEPLACI.
Wassimagnon
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Je suis choqué là... Très choqué... Voyons ! Vous dites depuis la rentrée des classes. Faut pas exagérer tout de même. Que fout la super maquillée kandia pour ne pas régler ça alors qu'elle est la première à menacer les acteurs pour peu. Si on leur envoie des enfants dans leur école il faut au moins les payer pour qu'ils puissent aussi continuer de payer leurs enseignants... Entre-temps le président devenu mangeur de cola avec le microbe affi dépense l'argent pour refaire le bitume dans les villes des destructeurs et désobéisseurs civiles... Voyons... Juste un observateur de passage...
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