Cameroun : Faux vins et champagnes, l'impossible lutte contre un gigantesque trafic florissant
Les deux présumés trafiquants (ph)
La gendarmerie nationale vient de démanteler une usine de fabrication de faux vins, whiskys et champagne de grandes marques. Cette opération s’est déroulée aux aurores ce 9 février 2021, à Nlongkak un quartier du premier arrondissement de Yaoundé. La perquisition a été autorisée par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif.
Le butin saisi était constitué d’un fût d’éthanol de plusieurs centaines de litres, de faux vins, whiskys, champagnes frelatés, cannabis, bouchons, colorants et de vignettes Cemac qui permettaient aux faussaires d’inonder la sous-région de leurs produits.
Un trafic florissant
Les enquêteurs ont interpellé un couple. Un homme et une femme, tous les deux étaient à la tête de ce réseau de trafiquants.
Selon les premiers témoignages recueillis par la gendarmerie nationale, le réseau était actif depuis plusieurs années.
Ces témoins indiquent par ailleurs que plusieurs dizaines d’acheteurs notamment des propriétaires de snacks bars, boites de nuit et autres commerçants se ravitaillaient dans cette usine.
Ces champagnes, whiskys et vins sont parmi les marques les plus couteuses et sont très prisées par les consommateurs.
Selon la gendarmerie nationale, le réseau est loin d’être totalement démantelé.
« Une enquête a été ouverte à la brigade de gendarmerie de Nlongkak afin de démanteler la totalité du réseau », indiquent les pandores.
Coup d’épée
Les métropoles camerounaises sont inondées des distilleries de ce type. Ces usines sont généralement cachées dans les domiciles privés à l’abri des regards et inaccessibles sans mandat.
Selon une certaine opinion, cette petite découverte de la gendarmerie nationale ne saurait à elle seule mettre fin à un trafic qui bénéficie parfois de la protection des hauts gradés de la police et de l’armée.
Une autre opinion estime, que les jeunes étudiants formés dans la filière chimie des universités camerounaises et sans emplois, sont une ressource humaine de choix pour tous ces trafiquants véreux et à la recherche d’argent.
D'autres experts affirment qu'entre 90 et 95% des vins, whiskys et champagnes consommés au Cameroun sont issus de la contrefaçon ou de la contrebande.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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Bizarre, est ce seulement au Cameroun, ces temps ci j'ai constaté le goût de quelques boissons ici...Attention.
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